La bourse de New York vole de record en record
Le Nasdaq est le deuxième plus important marché actions américain en volume derrière le principal indice, le New York Stock Exchange (NYSE). Il a la particularité d'accueillir essentiellement des entreprises de technologies et du numérique. Mercredi 11 décembre, cet indice a franchi pour la première fois de son histoire le cap des 20 000 points en gagnant près de 2%. Plus que le chiffre, qui n’est pas parlant pour la plupart d’entre nous, c’est l’origine du mouvement qui mérite d’être décryptée.
Il y a l’effet Trump, on sait le président élu américain est très favorable aux marchés, mais aussi l'impact d'indicateurs conjoncturels. Mercredi, les opérateurs boursiers ont surtout réagi à la publication des chiffres de l’inflation américaine qui a accéléré en novembre pour atteindre 2,7% en rythme annuel.
Une envolée des prix, certes légère, mais qui milite en faveur d’une baisse des taux d’intérêt pour éviter que le moteur économique ne se grippe. Or, comme un repli des taux fait baisser la rémunération de l’épargne, les investisseurs préfèrent se reporter sur les marchés actions, plus risqués, mais plus rémunérateurs, notamment grâce aux valeurs technologiques (le fameux Nasdaq) poussé par l’IA et les cryptoactifs spéculatifs comme le Bitcoin.
La politique monétaire
Concernant les taux d’intérêt, la réserve fédérale américaine, l’équivalent de notre Banque centrale européenne, doit se prononcer lors d’une réunion au sommet programmée mercredi 18 décembre. Est-ce que cela peut avoir un impact sur la zone euro ? Pour ce qui est des taux d’intérêt, la BCE réunit son conseil des Gouverneurs jeudi 12 décembre à Francfort. Baissera-t-elle ou ne baissera-t-elle pas ses taux ? Si le verdict est attendu en milieu de journée, la logique penche pour la baisse sans aucun doute.
L’impact américain sur les esprits européens est ailleurs. De plus en plus d’entreprises de la zone euro, dont le Français TotalEnergies, regardent vers New York pour coter leurs titres, car les marchés y sont plus favorables à l’investissement. Face à une Europe de plus en plus ‘’décotée’’ sur la scène internationale, et un climat politico-économico-fiscal français qui inquiète les entrepreneurs, les candidats à l’exil outre-Atlantique rongent leur frein. Leur départ se ferait toutefois au détriment de la réindustrialisation et de la création d’emplois en Europe.
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