La demande mondiale de pétrole va connaître un coup de frein avant la fin de la décennie
Les opposants aux énergies fossiles y verront certainement des raisons d’espérer, même s’il faudra attendre encore quelques années. Selon l’Agence internationale de l’énergie, ce que l’on appelle le "peak oil", c’est-à-dire le pic, le sommet, de la courbe d’extraction de brut sur la planète, serait atteint aux alentours de 2028. Les effets de la reprise après la pandémie de Covid-19 ont largement soutenu la demande de pétrole depuis un peu plus d’un an mais ces effets devraient s’estomper. Pour cette année, l'AIE estime que la demande de brut va augmenter d'environ deux millions de barils par jour, tirée essentiellement par la Chine et l'Inde. Les besoins mondiaux devraient ensuite progresser de 6% jusqu’en 2028, avant que la décrue ne s’amorce réellement.
Pour expliquer cette évolution de la production, l’AIE invoque essentiellement la transition vers une économie de l’énergie propre. Cette transition s’accélère grâce au décollage de la voiture électrique. Ce qui pèse aussi dans la balance c’est tout ce qui est lié aux efforts réalisés en matière d’efficacité énergétique, et les avancées technologiques qui poussent dans la même direction. Les prix élevés de l’énergie et les problèmes d’approvisionnement causés par la pandémie et la guerre en Ukraine accélèrent la transition vers des technologies énergétiques plus propres. Les effets se font déjà sentir.
Baisse des investissements
Les investissements mondiaux en amont dans la prospection, l’extraction et la production de brut et de gaz devraient approcher cette année les 530 milliards de dollars (environ 488 milliards d’euros), soit leur niveau le plus élevé depuis 2015. Cela devrait permettre au monde d’être suffisamment approvisionné jusqu’en 2028 et ce fameux "peak oil" précédent la descente.
Mais les experts de l’agence internationale de l’énergie préviennent : la baisse de la demande pétrolière sera aussi le fait de chacun d’entre nous, des habitants de la planète. Actes volontaires, efforts individuels… Cela s'appelle la sobriété énergétique.
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