Cet article date de plus de trois ans.

La France soutient la technologie du cloud pour résister face à l'offensive des groupes étrangers

Selon le secrétaire d’État au Numérique, Cédric O, 23 projets de recherche et développement ont déjà été sélectionnés par l’État.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le siège social d'OVHcloud, l'un des plus grands groupes européens de cloud computing, à Roubaix (Nord). (DENIS CHARLET / AFP)

Un plan financier vient d’être dévoilé pour développer le secteur de l’informatique dématérialisée et résister à l'offensive des grands groupes étrangers. Déclaration d’amour et un constat industriel dressé mardi 2 novembre par le secrétaire d’État au Numérique, Cédric O, dans les locaux parisiens du groupe OVHcloud, la vedette française du secteur.

Le cloud, autrement baptisé le nuage informatique, est la technologie qui nous permet de stocker nos données (photos, dossiers…) en dehors des disques durs de nos ordinateurs. Une technologie aujourd’hui incontournable et un business en plein essor dans lesquels la France et l’Europe doivent s’imposer, notamment face aux Américains. Le cloud, les services informatiques en général, sont aujourd’hui l’activité la plus rentable pour les géants d’internet à côté du commerce en ligne. Amazon Web Services, Microsoft et Google sont les maîtres incontestés de cette activité. Rien qu’en Europe, ils détiennent à eux seuls quelque 70% du marché contre moins de 2% pour les locaux comme OVH ou Deutsche Telekom.

L'Etat met 670 millions d'euros sur la table

1,8 milliards d’euros vont être consacrés au financement de cette branche de l’informatique. Sur le total de cette somme, l’État va prendre à sa charge 670 millions d’euros, l’Europe va contribuer à hauteur de 440 millions et le secteur privé va apporter près de 700 millions. Selon le secrétaire d’État au numérique, 23 projets de recherche et développement ont déjà été sélectionnés par l’État. D’autres appels à projets vont avoir lieu d’ici la fin de l’année et début 2022. Ces annonces du gouvernement interviennent dans un contexte un peu tendu entre les pouvoirs publics et les professionnels de l’informatique ces derniers reprochant à l’État de ne pas les soutenir suffisamment. Les professionnels le disent sans détour : au lieu de subventions, nos entreprises préfèreraient des commandes publiques fermes et massives.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.