Le brief éco. Air France-KLM préfère l’Européen Airbus à l’Américain Boeing
Pas de trêve estivale pour Air France-KLM. La compagnie aérienne franco-néerlandaise commande 60 avions Airbus pour près de cinq milliards d'euros. Après les négociations sociales, c’est le deuxième gros chantier pour Benjamin Smith qui a pris la direction du groupe il y a tout juste un an, et qui vient de publier ses résultats pour le deuxième trimestre.
Air France-KLM a bouclé la période avril-juin sur un bénéfice net de 80 millions d'euros, en baisse de 27% par rapport à l'année dernière à la même époque. Le nombre de voyageurs a légèrement augmenté et la hausse des recettes par passager a permis à la compagnie de compenser en partie l'envolée des coûts de carburant. Voilà pour l'étape du jour qui vient compléter l'annonce, mardi 30 juillet, du renouvellement d’une partie de la flotte court et moyen-courrier de la compagnie avec des appareils plus modernes, plus performants, plus écolos. Air France - KLM a confirmé une commande de 60 Airbus pour près de cinq milliards d'euros, plus 30 en options, ce qui permettra de remplacer progressivement les A318 et A319 qui ont pris un coup de vieux.
Famille des A220-300
L’A220 a de nombreux atouts : il est moins cher à l’achat, plus économe (sa consommation en kérosène est inférieure à deux litres aux 100 km par passagers), ce qui lui permet d’offrir un coût au siège plus compétitif. Il faut savoir que l’un des principaux indicateurs de rentabilité d’une compagnie aérienne est le coût du siège par passager au kilomètre parcouru. Bien que commercialisés par Airbus, les A220 en question ne sont pas fabriqués en Europe mais en Amérique du Nord, précisément au Canada. Certains y verront un choix volontaire du jeune patron d’Air France, Ben Smith, d’origine canadienne. Il n’en est rien : les A220 correspondent aux anciens Cseries du groupe Bombardier, programme dont Airbus a pris le contrôle il y a deux ans.
"Orientations stratégiques majeures"
L’objectif de Ben Smith est de toiletter le groupe face à la concurrence de plus en plus forte, notamment des compagnies du Golfe et d’Asie. Air France-KLM doit être plus agile. Un autre point important du plan stratégique est l’abandon des très gros porteurs. Les dix A380 (qui peuvent emporter jusqu’à 500 passagers chacun) seront remisés au placard d’ici à 2022. Des appareils de trop grande capacité, pas assez rentables. Ben Smith veut faire d’Air France-KLM le leader européen du transport aérien en misant sur le haut de gamme. C'est en tout cas l'objectif que s'est fixé le patron arrivé à la tête de la compagnie il y a tout juste un an.
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