Le brief éco. Amazon, du petit libraire au géant boursier
Amazon a passé la barre des 1 000 milliards de dollars, à la bourse de New York. Le géant américain du commerce rejoint Apple dans ce club finalement très fermé.
1 000 milliards de dollars, c’est ce que vaut désormais Amazon à la bourse de New York. Cela conforte Jeff Bezos, le patron d’Amazon, comme l’homme le plus riche du monde. Il ne détient que 16% de son entreprise, mais sa fortune personnelle atteint 143 milliards d'euros selon Forbes.
Amazon à 1 000 milliards, c’est l’histoire du petit libraire, né en 1994 dans le garage de Jeff Bezos, qui est devenu en un peu plus de vingt ans le mastodonte planétaire que l'on connaît. Amazon a vendu son premier livre sur internet en 1995. Il domine aujourd’hui le commerce en ligne, l’informatique dématérialisée ou les assistants vocaux (Alexa). Le groupe emploie un peu plus de 570 000 personnes dans le monde entier.
Une ascension bâtie sur le cloud
Cette mue est le résultat de la transformation en quelques années du groupe de Seattle de simple vendeur de livres en un géant interplanétaire. Le groupe profite à plein du cloud, le nuage informatique qui permet d’offrir un grand nombre de services.
L’idée du cloud est de proposer aux entreprises et aux administrations d’utiliser les serveurs d’Amazon plutôt que de bâtir leur propre infrastructure informatique. Avantages : coût, flexibilité, rapidité et facilité d’utilisation. Le cloud assure aujourd'hui l’essentiel des revenus d’Amazon. Mais le commerce électronique en fait un ogre : les ventes sur internet représentent 12% des achats aux États-Unis et cela ne cesse de progresser. Le groupe de Jeff Bezos représente aujourd’hui près de 45% des achats en ligne aux États-Unis, et l’effet levier est assuré.
De nombreuses perspectives de développement
Une action Amazon vaut aujourd’hui plus de 2 000 dollars à la bourse de New York. Le titre coûtait 18 dollars lors de son entrée sur le marché il y a vingt ans. Certains experts mettent en garde contre une possible bulle technologique comme on l’a connue dans les années 2000. Mais la différence avec les valeurs déchues d’internet, c’est qu’Amazon investit.
La valeur boursière de l’entreprise correspond à un succès commercial, mais repose aussi sur du dur, c'est-à-dire des entrepôts, des bases logistiques, des emplois, sans parler des perspectives de développement dans la publicité, les produits financiers, la vente de médicaments, ou encore l’envoi de touristes dans l’espace avec la filiale Blue Origin. Face à cela, la richesse d’Apple ne repose pratiquement que sur l'iPhone. On voit donc toute la différence sur la valeur intrinsèque, et donc la solidité de ces deux entreprises.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.