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Le brief éco. Conflit Boeing-Airbus : les Etats-Unis et l'Europe enterrent la hache de guerre

À l’occasion de la visite du président américain Joe Biden en Europe, États-Unis et Union européenne se sont mis d’accord sur un dossier qui empoisonne leurs relations depuis des années.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le président américain Joe Biden à Bruxelles, le 15 juin 2021. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Washington et Bruxelles s’opposent depuis 2004 devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur les aides publiques versées aux deux avionneurs Boeing et Aribus par leurs États respectifs, l’un et l’autre groupe s’accusant mutuellement de recevoir des aides publiques faussant les règles de la concurrence et donc les lois de l’équité commerciale.

Sous l’administration Trump, l'OMC avait autorisé Washington à imposer des taxes de sept milliards d’euros sur des biens et services européens importés chaque année aux États-Unis (5% de taxes sur les vins et spiritueux ; 15% sur les Airbus), Bruxelles instaurant de son côté près de quatre milliards de taxes sur des produits importés des États-Unis.

Une union sacrée contre la Chine ?

Washington et Bruxelles ont décidé de suspendre pendant cinq ans ces droits de douanes punitifs. Tout ne va pas être réglé du jour au lendemain mais c'est un signal fort envoyé par les États-Unis de l'ère Biden vers l'Europe. Ces cinq années vont permettre des discussions autour d’un des plus anciens et plus coûteux conflits dans l’histoire de l’OMC. Un armistice qui ouvre un nouveau chapitre dans les relations entre l’Europe et les États-Unis et qui pourrait passer d’un contentieux à une coopération dans le secteur de l’aéronautique.

C’est le grand argument et la volonté de Joe Biden : rallier l’Union européenne dans son bras de fer avec Pékin pour contester et contrer les pratiques jugées non commerciales de la Chine dans le secteur aéronautique et qui donnent aux entreprises chinoises un avantage déloyal. Les États-Unis sont à la manœuvre. En proposant une trêve, Joe Biden prend l'avantage. À suivre : la réponse des Européens.

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