Le brief éco. Crédits à la consommation : vers une surchauffe en France ?
Le nombre de prêts accordés aux ménages est en hausse. Au risque du surendettement.
Le crédit à la consommation se porte bien en France. Le nombre de prêts accordés aux ménages a continué d’augmenter au troisième trimestre. Une tendance de fond portée essentiellement par l’automobile et l’habitat.
Entre juillet et septembre, le volume de prêts à la consommation a progressé de 5% sur un an, nettement plus que les 0,9 et 0,4% de hausse enregistrés sur les deux premiers trimestres. Le financement d’automobiles d’occasion a été dynamique (+15%). Pour ce qui est des véhicules neufs, les demandes de crédits sont en baisse continue. Les Français aiment de plus en plus la LOA (location avec option d’achat). Pour ce qui est de l’habitat, le financement de l’amélioration et l’achat de biens d’équipements du foyer se sont envolés de plus 18% au deuxième trimestre.
Faible inflation
L’inflation restant relativement faible, la différence prix-salaires ne s’est pas faite au détriment des salariés. Et, bien sûr, il y a toujours le niveau très faible des taux d’intérêts. Tout cela a dégagé suffisamment de pouvoir d’achat pour entretenir l’appétit pour la consommation. C’est le signe d’une certaine confiance retrouvée. Mais attention au revers de la médaille qui est le surendettement des ménages. Grâce aux taux d’intérêts très bas, on peut aujourd’hui emprunter à bon compte.
Quand le nombre de crédits accordés aux ménages par les banques augmente entre 5 et 10% alors que l’économie ne progresse que de 1,5%, il y a risque de surchauffe et de foyers en difficultés. C’est ce risque de surchauffe que la Banque de France surveille de très près. Elle demande depuis plusieurs mois aux banques commerciales de mettre des réserves de côté pour pouvoir amortir le choc en cas de coup dur. Cela s’appelle un "coussin contra-cyclique" : un "coussin" pour amortir en cas de retournement de cycle économique.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.