Le brief éco. Le sort s'acharne sur Boeing
Le constructeur aéronautique américain rencontre des difficultés avec l’un de ses appareils vedettes.
Samedi 20 février, le moteur d'un Boeing 777 a pris feu au-dessus de Denver aux États-Unis ; il y a eu le 737 MAX cloué au sol pendant deux ans après deux catastrophes aériennes. Cette fois, il s’agit du Boeing 787 Dreamliner. Un long-courrier biréacteur mis en service en 2009, qui peut emporter environ 250 passagers sur 16 000 km sans escale. Le régulateur du ciel américain impose le rappel au hangar de 222 avions de ce type.
En décembre déjà, des problèmes avaient été constatés au niveau du fuselage. Mais c’est de la soute à bagages que viennent les dernières interrogations. Il y a des problèmes de décompression. Des panneaux qui assurent la gestion de l’air se sont déchirés dans plusieurs B787 Dreamliner, d’où la nécessité d’inspections rapides.
Coût supplémentaire
Chaque cycle d’inspection du Dreamliner coûtera au constructeur près de 57 000 dollars (un peu moins de 47 000 euros) pour une opération qui devra être répétée dans un délai de 120 jours pour chacun des quelque 200 avions concernés. La tuile dont Boeing se serait bien passée après les déboires rencontrés sur d’autres appareils dont le fameux 737 MAX. L’appareil commence à reprendre son envol après être resté cloué au sol depuis 2019 à cause de deux catastrophes aériennes qui ont fait près de 350 victimes.
Impact sur les résultats
Problèmes techniques et de sécurité, plus effondrement du trafic aérien avec la pandémie, pour 2020, Boeing affiche une perte sèche de douze milliards de dollars. Pour autant, le concurrent Airbus ne se frotte pas les mains. Un opérateur qui trinque, c’est l’ensemble du secteur qui est pénalisé. Le malheur des uns ne fait pas systématiquement le bonheur des autres.
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