Le brief éco. Les réformes des retraites et de l’assurance chômage passeront malgré la pandémie
Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé, lundi 12 juillet, un tour de vis sur le vaccin et l'extension du pass sanitaire sans oublier les réformes qui restent en haut de ses priorités.
Commencée sur la campagne vaccinale, l’intervention du chef de l’État s’est très vite orientée sur le terrain de la croissance économique. Satisfecit avec une prévision de progression du PIB (richesse produite par le pays sur un an) de 6% en 2021, et la création de 187 000 emplois depuis le début de l’année, après la destruction de 300 000 emplois depuis le début de la pandémie de Covid-19. Dans cet élan, oui la réforme contestée de l’assurance chômage, dont certaines dispositions ont été suspendues par le Conseil d’État, sera pleinement mise en œuvre, idem pour les retraites. Le président de la République est resté ferme sur deux marqueurs importants avant l’élection présidentielle d’avril 2022.
Travailler plus longtemps
La réforme de l’assurance chômage interviendra au 1er octobre."On doit toujours bien mieux gagner sa vie en travaillant qu’en restant chez soi, insiste Emmanuel Macron, ce qui n’est actuellement pas toujours le cas". Nouveauté en parallèle, la création d’un "revenu d’engagement" dont il reste à définir les contours précis mais qui suivra une "logique de devoirs et de droits." Quant aux retraites, la réforme du système se fera bien elle aussi mais quand les conditions seront réunies. Avec une mission pour le gouvernement : travailler sur le sujet avec les partenaires sociaux à la rentrée. L’objectif est de protéger les retraites actuelles et celles de nos enfants sans augmenter les impôts, en supprimant les régimes spéciaux pour les nouveaux employés dans certains secteurs. Parce que nous vivons plus longtemps, il nous faudra travailler plus longtemps et partir à la retraite plus tard.
Echéance électorale
Lundi, nous avons a eu droit à un discours plus clivant que celui prononcé un traditionnel 14 juillet généralement plus consensuel. Une adresse à la Nation avec deux jours d'avance sur le calendrier et une orientation très économique et sociale. Le président de la République dit, au gouvernement de mener la barque. Il reste neuf mois avant l’élection présidentielle et une certitude : rien ne se fera tant que l’épidémie ne sera pas sous contrôle et la reprise bien assurée. Autrement dit sans la participation et la volonté des Français.
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