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Le brief éco. L’Europe va disposer de drones pour surveiller les mers

Le matériel sera disponible très prochainement et c’est la France qui va piloter le déploiement du nouveau dispositif.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un drone similaire qui a la silhouette d'un avion en approche à Taiwan. (SAM YEH / AFP)

Les drones sont à la mode dans le domaine maritime et la France est à la pointe. Nous évoquions récemment de la naissance d’un drone sous-marin fabriqué par Naval Group pour des opérations sensibles sous la mer. Il s’agit cette fois d’un drone aérien qui va permettre de surveiller les côtes et les eaux territoriales des pays membres. C’est une filiale du Cnes français (le Centre national d’études spatiales) qui va fournir le matériel à l’Agence européenne de surveillance maritime. Un contrat de 30 millions d’euros sur quatre ans.

Outre la surveillance, il s’agira surtout d’intervenir plus rapidement contre les trafics illicites, les campagnes de pêches illégales, le déversement accidentel ou volontaire de carburant par les bateaux, la question des migrants, ou prévenir les accidents tout simplement. Les États membres de l’Union pourront se partager les quatre drones pour l’instant commandés auprès d’un prestataire portugais, Tekever. On reste bien en Europe.

Ces drones ont la silhouette d’un petit avion. Avec leurs huit mètres d’envergure, ils pèsent chacun 180 kilos et peuvent voler dans un rayon de 1 300 km aller-retour en toute autonomie. Ils peuvent embarquer une multitude de logiciels et de matériels comme des capteurs, des caméras reliés au centre de commandement terrestre via satellites.

Nouveau type de coopération européenne

Les pays membres qui ont du mal à se mettre d’accord sur des législations communes, en matière sociale ou de fiscalité notamment, avancent beaucoup plus rapidement sur les collaborations techniques et de sécurité. La preuve avec ces drones dont l’utilisation sera mutualisée en fonction des besoins, avec le Cnes aux commandes.

Une autre coopération est en route avec l’acquisition par le Cnes de Météodyn, une entreprise de logiciels spécialisés dans les technologies météo et du vent basée à Saint-Herblain en Loire-Atlantique. Il s’agira cette fois d’aider les opérateurs d’éoliennes à rendre plus efficace leur production d’électricité, sur terre comme en mer.

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