Le brief éco. Plans sociaux : ça passe chez Carrefour
Carrefour annonce la signature de deux accords majoritaires avec les syndicats : un plan de sauvegarde de l’emploi et un plan de départs volontaires. Ce qui débloque une situation bien compliquée pour cette enseigne de la grande distribution.
Fin janvier, le président-directeur général de Carrefour Alexandre Bompard avait annoncé la suppression de 2 400 postes au niveau des sièges via un plan de départs volontaires, ainsi que la sortie du groupe, par cession ou fermeture, de 273 ex-magasins Dia, avec à la clef un plan social touchant 2 100 personnes. C’est donc acté. La mise en œuvre de ces accords est prévue le 1er juillet prochain, une fois que l’administration du travail les aura validés
Un plan de sauvegarde de l’emploi
Le premier accord, un plan de sauvegarde de l'emploi, a été signé par Force ouvrière, la CFTC et les cadres de la CGC. Il est destiné à permettre le reclassement, principalement en interne, du plus grand nombre de salariés concernés : ceux des magasins de proximité Dia que Carrefour avait repris en 2014 puis mis en vente en raison de l’impossibilité de remonter le chiffre d’affaires. Chaque salarié se verra proposer trois offres valables d’emploi, dont deux au moins au sein de Carrefour et le plus proche possible de leur domicile.
Un plan de départs volontaires
Le deuxième texte est un plan de départs volontaires, il a été approuvé par quatre syndicats de Carrefour (FO, CFDT, CFTC et CFE-CGC). Il prévoit un accompagnement des salariés qui souhaitent un départ anticipé à la retraite, réaliser un projet personnel sous la forme d’un emploi salarié, voire créer une entreprise. Quant aux mesures d’accompagnement financières, elles seront supérieures à celles prévues dans les conventions collectives et les accords d’entreprise.
Une victoire pour la direction de Carrefour
Le groupe a géré au mieux les questions toujours très sensible liées à l’amélioration de la compétitivité. L’accord des syndicats va permettre effectivement à l’enseigne de rebondir. Le projet de transformation préparé par le patron Alexandre Bompard court sur cinq ans. Objectif : retrouver la compétitivité en France, entrer de plain-pied dans l’ère digitale et redonner un coup de frais à la marque dont certaines entités, comme les magasins Dia, ne correspondaient plus aux derniers canons pour séduire la clientèle. Avec, en toile de fond, l’idée de répondre aux défis environnementaux et sanitaires de la distribution alimentaire.
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