Le dispositif "Territoire zéro chômeur" se révèle efficace

Un premier bilan de France Stratégie en souligne les retombées concrètes et positives dans de nombreuses communes.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un rassemblement le 24 octobre 2023 pour le droit a l'emploi, organisée par Territoires zéro chômeur de longue durée (photo d'illustration). (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

Il s’agit d’une note d’étape alors qu’un rapport d’évaluation complet est attendu pour l’été prochain. Qu’est-ce que ces "Territoires zéro chômeur" de longue durée (TZCLD) ? C’est un dispositif lancé en 2016 et prolongé pour cinq ans en 2021. Il propose aux personnes qui n’ont pas de travail depuis longtemps d’être embauchées en CDI (contrat à durée indéterminée) au sein d’entreprises à but d’emploi. Les EBE sont des structures de l’économie sociale et solidaire, conventionnées par le territoire sur lequel elles sont implantées. L’objectif de ces structures est de produire des emplois supplémentaires manquants dans l’écosystème local.

Pour l’instant, il est développé dans un peu moins de 80 communes et 20 dossiers sont en cours d’instruction. Les demandes se multiplient, ce qui est important pour les populations locales. 60% des personnes employées n’ont pas le bac et 40% ont plus de 50 ans, ce qui permet un rééquilibrage local notamment sur le plan social.

Retours positifs

Selon le rapport d’étape publié par France Stratégie, on constate dans les communes concernées que le recours au RSA (Revenu de solidarité active) est en baisse. Le regard de la population locale sur ces travailleurs change du tout au tout. Ces derniers ne sont plus considérés comme des cas sociaux. Il y a un brassage social important et une intégration réussie des étrangers recrutés. Et puis la santé : alors qu’avant, ils n’avaient pas de couverture complète, les travailleurs en question sont maintenant couverts par une mutuelle et il y a donc moins de recours à la CMU.

Le financement est l’un des points d’achoppement car le dispositif est pris en charge à 70% par l’État. Sans ce soutien public, les communes y regardent à deux fois. Mais le jeu en vaut la chandelle au nom de la création d’emplois, d’autant que ce type de dispositif devrait résister aux coupes budgétaires dans le projet de loi de finances 2025 qui est débattu en ce moment à l’Assemblée nationale.

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