Cet article date de plus de cinq ans.

Bercy veut raboter la prime à la conversion

Ce dispositif d'aide à l'achat d'un véhicule moins polluant a beaucoup de succès, ça coûte cher à l’État. Le ministère de l'Économie planche sur des conditions plus restrictives pour bénéficier de la prime

Article rédigé par franceinfo, Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
L'autoroute A1 à la sortie de Paris le 27 juillet 2018 (GERARD JULIEN / AFP)

Cette prime est victime de son succès. Elle devait bénéficier à 500 000 personnes sur la durée du quinquennat, mais d’après les projections du ministère de l’Économie on sera sans doute à 2 millions de bénéficiaires d’ici à 2022. C'est bon pour la planète puisque la prime à la conversion permet aux Français de se débarrasser d’un vieux véhicule pour acheter une voiture moins polluante. Sauf que cela coûte très cher à l'Etat : 1 milliard d’euros. Il faut dire que la prime a été augmentée après la crise des "gilets jaunes". On peut toucher 1 000 à 5 000 euros en fonction de ses revenus, du nombre de kilomètres parcourus et du type de véhicule.

"On va resserrer le dispositif"

Bercy veut donc réduire la note. "On va resserrer le dispositif", a confié un ministre à France Info en donnant deux pistes sous forme de question : "Est-ce normal qu’un automobiliste qui a les moyens de s’acheter une Jaguar bénéficie de cette aide au même titre qu’un ménage modeste qui va s’acheter une Zoe ?" Autre piste : réduire les véhicules éligibles car Bercy s’est aperçu que des modèles polluants pouvaient être financés par la prime. "Ce ne sont que des pistes de travail" précise le ministre, qui reconnaît en revanche qu’ils planchent sur des critères plus sévères pour attribuer cette prime à la conversion.

Consultez lamétéo
avec
voir les prévisions

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.