Commission européenne : les Républicains s'opposent à un nouveau mandat d'Ursula von der Leyen
Depuis qu'Ursula von der Leyen a fait acte de candidature le 19 février pour rester présidente de la Commission européenne, François-Xavier Bellamy le martèle : il est contre sa reconduction. Ils appartiennent pourtant tous les deux au PPE, le Parti Populaire Européen. Mais le candidat LR aux Européennes accuse Ursula Von Der Leyen d'avoir un bilan "pas à la hauteur", d'avoir "largement contribué à fragiliser l'Union européenne" et de s'être trop alignée sur les positions des écologistes. La droite française lui reproche notamment d'avoir fait du mal à l'agriculture. François-Xavier Bellamy a fait part de ses griefs à la présidente de la Commission européenne il y a 15 jours dans une réunion de groupe. Il a souvent l'impression que les priorités de la droite sont "les moins entendues".
La droite française reproche aussi à Ursula Von Der Leyen d'être trop proche d'Emmanuel Macron. "Déjà en 2019 ce n'était pas notre candidate mais celle de Macron", torpille LR, qui soutenait la candidature d'un autre Allemand, Manfred Weber, président du groupe PPE au Parlement européen. "Elle a signé son crime en allant au campus de Renaissance à Bordeaux cet automne", accuse un eurodéputé. C'est la preuve qu'elle doit sa nomination à Macron plus qu'à nous !". Alors que son parti allié en France est censé être LR. La droite n'a pas digéré cet épisode où Ursula Von Der Leyen a donné du "mes chers amis" aux membres du parti présidentiel. "Elle est allée chez l'adversaire !", "ça fait beaucoup en plus de ses positions contradictoires avec LR" pestent d'autres. "Ce jour-là, explique un proche de François-Xavier Bellamy, on a eu confirmation que ce serait compliqué de travailler ensemble."
Seule candidate à sa succession au PPE
Mais Les Républicains n'ont pas les moyens de compromettre une nouvelle candidature d'Ursula von der Leyen puisqu'elle est la seule candidate à sa succession au PPE. Il n'y aura pas de bulletin alternatif jeudi 7 mars au congrès du PPE à Bucarest. LR espère toutefois qu'il lui manquera plus que les huit voix des LR. Rappelons que la délégation française, c'est huit élus sur les 177 du Parti Populaire Européen, conséquence du mauvais résultat de LR aux européennes de 2019. Les Allemands de la CD, par exemple, sont 29. "Nous sommes minoritaires mais pas solitaires", assure l'eurodéputé sarkozyste Brice Hortefeux. LR compte sur des bulletins blancs anti von der Leyen d'autres pays, même si ça ne change pas le résultat. Pour François-Xavier Bellamy il s'agit surtout de faire passer ce message : "il faut que von der Leyen réoriente son action".
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