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Discours des Mureaux : où sont passées les mesures sociales promises par Emmanuel Macron ?

L’aile gauche de la majorité présidentielle veut rappeler le chef de l'État à ses promesses, notamment sur l'égalité des chances et la lutte contre les discriminations.

Article rédigé par franceinfo - Neïla Latrous
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Emmanuel Macron aux Mureaux, le 2 octobre 2020. (LUDOVIC MARIN / POOL / AFP)

C’était la deuxième partie du discours des Mureaux, début octobre, qui présentait le projet de loi contre le séparatisme : celle dans laquelle Emmanuel Macron promettait des annonces à l’automne, pour renforcer l’égalité des chances et la lutte contre les discriminations en matière d'emploi et de logement. La partie où le président évoquait "un devoir d’espoir", le besoin de "faire aimer à nouveau la République" et que "chacun (y) trouve sa place".

Cette partie du discours n’est pas traduite dans le projet de loi renforçant les principes républicains. Des mesures pour réformer l’organisation du logement social et lutter contre les ghettos figuraient bien dans une première version du texte. Mais elles ont été supprimées pour ne pas "nuire à la lisibilité de la loi", comme l'explique en privé un poids lourd de la majorité.

Des revenus pour les jeunes

L'aile gauche de la majorité bouillonne et compte avancer dès ce weekend ses propositions. Première convention de Territoires de progrès, le parti de centre-gauche de la majorité. Des ministres vont porter par exemple l’idée de revenus supplémentaires pour les jeunes.

"Il faut plus de dispositifs", justifie Emmanuelle Wargon, ministre du Logement, qui imagine davantage de bourses et de formations, pour que le revenu soit adossé à un effort. Autre piste : le desserrement des critères d’attribution d’aides qui existent déjà, comme la garantie jeune.

De nouvelles promesses en 2022

Territoires de progrès planche aussi sur une "plateforme sociale", pour "traduire concrètement ce second volet du discours des Mureaux". L'annonce d'une grande réforme avant la fin du quinquennat ? Ce n’est pas "complètement tranché", répondent les services du Premier ministre, qui évoquent la "complexité du calendrier parlementaire".

Beaucoup de textes denses sont déjà programmés d’ici 2022, comme celui sur le séparatisme, celui issu de la Convention citoyenne pour le climat, peut-être la réforme des retraites. L'une des possibilités, c'est d'"accrocher" des mesures sociales – celles sur le logement sans doute – à des projets de loi déjà prévus, comme celui sur la décentralisation.

Autre option : accélérer là où il n'y a pas besoin de loi, là où une décision ministérielle, un décret suffit. Enfin, dernière carte, la plus plausible : garder des réformes sous le coude, pour le projet présidentiel pour 2022. "On est déjà sur le chantier", confie Gilles Savary, délégué général de Territoires de progrès.

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