Niche parlementaire : les députés PS veulent s'attaquer aux pénuries de médicaments
Le groupe socialiste à l'Assemblée aura la main sur l'ordre du jour de l'hémicycle le 29 févier, dans le cadre de sa niche parlementaire. Un mois avant, mardi 30 janvier les socialistes vont dévoiler leurs propositions de lois, qui seront examinées le 14 février en commissions. Les députés PS défendront un texte pour lutter contre les pénuries de médicaments. "Un sujet qui pourrit la vie des gens, quand ils ne trouvent pas de doliprane ou de médicaments pour l’asthme de leurs enfants", insiste le groupe PS. Dans leur proposition de loi, ils citent le baromètre de France assos santé : plus d'un Français sur trois a été confronté à une pénurie en pharmacie en 2023.
Pour y remédier, les socialistes ne proposent pas de mesure radicale du type nationalisation de l’industrie pharmaceutique, mais des mesures qu'ils espèrent "votables" par d'autres partis. À savoir augmenter l’obligation de stocks de médicaments qui incombe aux industriels, et en parallèle alourdir les sanctions financières pour les laboratoires qui ne respecteraient pas ces obligations. Aujourd'hui, la sanction ne peut pas excéder un million d'euros. Les socialistes veulent la multiplier par cinq, car cinq millions ce sera beaucoup plus dissuasif à leurs yeux.
Geler les tarifs des transports en commun pendant les JO
Le Parti socialiste aura d'autres textes dans sa niche parlementaire, dont une proposition de loi qui prévoit d'étendre les tarifs réglementés de l'électricité aux petites entreprises, notamment aux agriculteurs. Ce texte a été voté mercredi 24 janvier grâce à LR au Sénat. Le PS y voit un moyen de répondre, en partie, à la colère agricole. Il y aura aussi une proposition qui va déplaire à Valérie Pécresse. Les députés PS souhaitent geler les tarifs des transports en commun franciliens pendant les Jeux olympiques, la présidente LR de la région Île-de-France ayant annoncé le ticket de métro à 4 euros l'été prochain, et 70 euros pour le pass hebdomadaire. Reste à trouver des alliés dans l'hémicycle sur tous ces sujets car les députés socialistes ne sont que 31 mais les niches restent un moyen efficace de mettre en valeur ses priorités.
Une proposition LR pour soutenir l'agriculture française
Sans attendre les réponses du gouvernement à la crise agricole, LR dépose vendredi 26 janvier une proposition de loi pour interdire d’importer ce qu’il est interdit de produire en France, comme des tomates du Maghreb traitées avec un pesticide interdit depuis 15 ans en Europe. Selon Antoine Vermorel, le député de la Loire à l'initiative du texte, cela représente 10 milliards d'euros de manque à gagner pour l’agriculture française. C’est déjà théoriquement proscrit par la loi EGalim mais elle cible le vendeur, votre supermarché, et pas l’importateur. La droite veut donc viser les importateurs avec une sanction identique à ce que risque un agriculteur qui utiliserait des pesticides interdits : six mois de prison et 150 000 euros d’amende.
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