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Nouvelle-Calédonie : le gouvernement espère réunir à la même table loyalistes et indépendantistes

La Première ministre réunit mercredi les délégations politiques de Nouvelle-Calédonie. L'objectif est de relancer des discussions, actuellement au point mort, sur l'avenir institutionnel de l'archipel du Pacifique.
Article rédigé par franceinfo, Aurélie Herbemont
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le Premier ministre français Elisabeth Borne après une réunion du Conseil des Ministres à l'Elysée, le 20 juillet 2023 (ALEXIS SCIARD / MAXPPP)

L'exécutif rêve de réunir à la même table loyalistes et indépendantistes de Nouvelle-Calédonie. Depuis le troisième référendum qui a vu la Nouvelle-Calédonie choisir de rester française en 2021, il n'y a eu aucune réunion tripartite entre l'État, les indépendantistes et les non-indépendantistes pour parler de la suite. Il faut dire que les leaders indépendantistes avaient appelé à boycotter le dernier référendum et n'en reconnaissent pas le résultat du fait de la faible participation.

La moitié des responsables indépendantistes a même snobé la réunion autour d'Emmanuel Macron à Nouméa en juillet dernier, mais le gouvernement a bon espoir que mercredi 6 septembre, pour le discours d'Élisabeth Borne à Matignon, personne ne pratique la politique de la chaise vide. Sur les trois partis qui composent le rassemblement indépendantiste FLNKS, deux ont confirmé leur participation, et les responsables du troisième sont bien arrivés à Paris.

Définir la future relation 

Avec ce discours de la Première ministre, l'objectif est de relancer des discussions au point mort sur l'avenir institutionnel de l'archipel du Pacifique. Dans la foulée du discours d'Élisabeth Borne, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des outremers, prendra la main pour les négociations. Il faut définir la future relation entre la Nouvelle-Calédonie et la métropole, décider si de nouvelles compétences sont transférées à Nouméa, ajuster le fonctionnement des institutions locales, gérer des questions de corps électoral ou encore trouver la formule qui permet au peuple calédonien de conserver son droit à l'autodétermination.

Il commence à y avoir urgence car le chef de l'État a promis une modification de la constitution début 2024, avant les élections provinciales qui théoriquement sont prévues en mai. "Il faut que la révision constitutionnelle soit sur la table du conseil des ministres en novembre grand maximum", confie un élu loyaliste qui "en a marre que ça n'avance pas".

Rendre rentable la filière du nickel 

Au-delà des questions politiques et institutionnelles, un autre sujet est en discussion cette semaine à Paris : le nickel. La Nouvelle-Calédonie a des gisements de nickel parmi les plus importants au monde, un minerai crucial pour les batteries des voitures électriques. Et pourtant les trois sociétés calédoniennes productrices subissent des pertes depuis une dizaine d'années. Comment rendre la filière enfin rentable à l'heure de la transition énergétique ? C'est aussi au cœur des discussions stratégiques de la semaine.

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