Présidentielle 2022 : le candidat communiste Fabien Roussel lance son "Grand débat"
Première étape ce merdredi à Billom, près de Clermont-Ferrand. Il sera question d'agriculture, d'alimentation et de ruralité.
Vous vous souvenez du Grand débat en 2019 ? Emmanuel Macron face à des élus, des citoyens, des jeunes, des intellectuels… dans un format d’échanges libres, pour répondre alors à la crise des "Gilets jaunes". Fabien Roussel assume s’en être inspiré pour lancer ses "Rencontres des jours heureux", une série de rendez-vous thématiques, dont le premier est organisé ce mercredi soir à Billom, près de Clermont-Ferrand.
"200 à 300 personnes en cercle, sans pupitre ni tribune, pour un débat d'une heure à 1h15", décrit Fabien Roussel qui n’interviendra qu’à l’issue, dit-il "pour réagir à ce qui aura été dit et pour avancer des propositions" sur l'agriculture, l’alimentation et le rural. Dans la bouche de Fabien Roussel : "Manger sain et à sa faim, pour une nouvelle ruralité". Un slogan qui sera décliné tout au long de la journée.
Avant l’agora du soir, le candidat communiste sillone les allées du sommet de l’élevage de Cournon d’Auvergne, l’un des plus courus de France, où il croisera peut-être un autre candidat, de droite, Xavier Bertrand. Aux éleveurs, Fabien Roussel proposera trois grandes réformes. D’abord, l’interdiction pure et simple d’importer des produits qui ne respectent pas les normes sanitaires imposées aux agriculteurs français.
Création d'une "police de sécurité alimentaire"
"Une police de la sécurité alimentaire" sera créée, explique Fabien Roussel, pour vérifier que la mesure est bien respectée. Le secrétaire national du PCF veut aussi "un tarif garanti pour les agriculteurs, fixé par filière, au cours de négociations annuelles". Cela existe déjà, instauré par la loi Egalim en 2018. "Sauf qu’il manque le bâton", note Fabien Roussel, qui veut que l’Etat puisse reprendre la main si le prix plancher qu’il a fixé n’est pas respecté.
La dernière proposition mêle alimentation et ruralité : c’est la cantine à un euro maximum, "pour tous les enfants, des villes comme des villages", plaide Roussel. Cela veut dire mettre en place un fonds annuel consacré à l’alimentation, doté de dix milliards d’euros, pour soutenir les communes à adapter leur cantine et leur prix. À se fournir aussi au plus près, avec des produits locaux et bio.
Depuis la désignation de l'écologiste Yannick Jadot par ses pairs, Fabien Roussel creuse le même sillon : l'écologie pour l'humain et non pour elle-même. "La première mesure que Jadot veut mettre en place c’est de libérer les poulets, raillait Roussel la semaine dernière. Moi la première mesure que je mets en place c’est de m’attaquer à la question sociale, même si je libérerai aussi les poulets pour avoir de l’élevage en plein air."
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