Covid-19 : assouplissement des mesures sanitaires en Italie, en Thaïlande et en Argentine
Dans le club des correspondants, franceinfo passe les frontières pour voir ce qui se passe ailleurs dans le monde. Aujourd'hui, direction l'Italie, la Thaïlande et l'Argentine où les restrictions sanitaires pour lutter contre le Covid-19 s'assouplissent.
Les mesures sanitaires pour lutter contre le Covid-19 s'allègent progressivement un peu partout dans le monde. Direction l'Italie, la Thaïlande et le l'Argentine.
Fin du pass sanitaire en Italie
En Italie, à partir du 1er mai, de réels assouplissements sont prévus. Pour le masque, il y a plusieurs cas de figure. Il n'est déjà plus obligatoire à l'extérieur mais il l'était à l'intérieur et le restera finalement dans de nombreux endroits. Le masque FFP2 à l'école sera porté jusqu'à la fin de l'année scolaire. Dans les transports en commun, dans les métro, bus, trains, avions, il reste obligatoire également jusqu'au 15 juin. Dans les entreprises, il ne sera plus obligatoire mais l'employeur pourra décider de le garder et en Italie certains y sont favorables. Dans les bars et restaurants par exemple, les salariés pourraient encore porter le masque alors que ce sera fini pour les clients. Plus de masque non plus dans les musées mais le FFP2 sera toujours obligatoire dans les théâtres, cinémas, salle de concert et salles de sport jusqu'à la mi-juin.
On relève également la fin du pass sanitaire mais pas encore la fin de la vaccination obligatoire. Le pass sanitaire ne sera plus exigé au restaurant notamment, ni pour travailler comme c'était encore le cas. Mais l'obligation vaccinale reste en place pour les plus de 50 ans, pour la police, les forces armées, le personnel scolaire et universitaire et cela jusqu'au 15 juin. Pour le personnel de santé et dans les maisons de retraite cette obligation reste en vigueur jusqu'au 31 décembre. Enfin pour les touristes notamment plus besoin de remplir de formulaire avant d'arriver en Italie.
Simplification des mesures pour les touristes en Thaïlande
La Thaïlande recevait jusqu’à 40 millions de touristes par an avant la pandémie. Aujourd'hui, le gouvernement simplifie les procédures pour les touristes à l'entrée du pays mais ce n'est pas encore tout à fait un retour à la normale. La quarantaine n'est plus obligatoire. Il n'y a plus de test à l'entrée du pays et donc plus de risque de voir ses vacances transformées en une longue période d’isolement à l'hôpital, séparé de ses proches, comme cela est arrivé très récemment encore à des centaines de familles de vacanciers. La Thaïlande exige désormais simplement des touristes qu'ils attestent d’un protocole vaccinal complet et d'une assurance santé. Il faut toujours néanmoins soumettre ces documents aux autorités thaïlandaises avant le départ afin d'obtenir le fameux Thailand Pass, une sorte de visa sanitaire qui ne dit pas son nom. Les officiels thaïlandais promettent de réduire le délai d'obtention de ce sésame de quelques jours à 48 heures.
Les Français, les Européens seront de retour rapidement, c'est certain. Les opérateurs notent déjà une augmentation des réservations dans les îles et les destinations balnéaires pour cet été. Mais certains touristes manqueront toujours à l'appel, on pense bien sûr aux touristes chinois, qui étaient non seulement les plus nombreux mais les plus dépensiers en Thaïlande. Ils sont empêchés de voyager par des régulations anti Covid-19 drastiques et une quarantaine de trois semaines au retour dans leur pays. Les Chinois ne sont pas prêts de faire leur réapparition sur les plages thaïlandaises. Tant qu'ils ne reviennent pas, le secteur touristique restera bien loin de ses niveaux d'avant la pandémie. Raison de plus, pour certains vacanciers de profiter du pays avant le retour du tourisme de masse.
Les contaminations diminuent en Argentine
En Argentine aussi, les cas de Covid-19 baissent. Le pays a atteint des records de contagions l’année dernière mais aussi celui d'un des confinements les plus longs du monde en 2020. Aujourd’hui, après trois vagues, la situation s'est calmée. Ces dernières semaines, les cas sont rares et l'on ne parle plus autant du Covid-19 dans les médias. L'année dernière à cette époque, les soins intensifs étaient débordés, aujourd’hui, cela semble être un mauvais souvenir. Les Argentins ont connu trois vagues qui ont eu lieu d’abord en octobre 2020, après huit mois de confinement. Deuxième vague, en mai-juin dernier et la troisième vague a eu lieu en janvier 2022, pendant les vacances d'été. Entre la chaleur, les fêtes et l'euphorie post-pandémie, on a atteint des pics de 100 000 cas par jour. Et un nouveau variant local a fait son apparition, l'Omicron BA, comme Buenos Aires, plus rapidement transmissible que l'Omicron et surtout présent dans la capitale argentine. Aujourd'hui, les gestes barrières sont encore respectés et même naturalisés mais la sensation qu'ont les Argentins est que la pandémie est finie.
Le taux de vaccination doit aussi contribuer à ce sentiment de retour à la normale. 90% de la population a reçu au moins un vaccin, et 82% a eu ses trois ou quatre doses réglementaires. Il n'y a pas eu trop de résistance à la campagne de vaccination. Aujourd'hui, la majorité de la population est donc immunisée, et le gouvernement a diminué les contrôles. Les tests de dépistage ne sont maintenant réservés qu'aux personnes à risque et aux plus de 50 ans. Le port du masque, lui, reste obligatoire à l'intérieur, car même si les résultats sont encourageants, il ne faut pas oublier que l'hiver arrive dans l'hémisphère Sud. Les spécialistes attendent une légère montée des cas de Covid-19 et surtout de tous les autres virus de saison qui ont été fortement contenus ces deux dernières années.
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