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Alimentation : la pénurie d'huile de tournesol oblige les industriels de l'agroalimentaire à changer leurs recettes

C'est l'une des conséquences de la guerre en Ukraine. Il y a pénurie d'huile de tournesol depuis le printemps. Les recettes qui nécessitent cette huile doivent évoluer.

Article rédigé par franceinfo - Laura Hendrikx (60 millions de consommateurs)
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'huile de tournesol est un ingrédient dans la réalisation des chips. (FRANCK DAUMAS / RADIO FRANCE)

Depuis fin avril, plusieurs milliers de dérogations ont été accordées aux industriels de l’agroalimentaire. Ce qui les autorise à modifier les recettes de certains produits, sans en changer l’emballage tout de suite. Ils vont donc pouvoir remplacer l’huile de tournesol, devenue de plus en plus rare à cause de la guerre en Ukraine, par d’autres ingrédients.

Concrètement, cela veut dire que vous pouvez vous retrouver avec des cannellonis, mais aussi des pâtes à tarte, des chips, des biscuits, des conserves, ou encore des margarines, dans lesquels l’huile de tournesol a été remplacée par de l’huile de colza, de palme ou de coco. Mais ce ne sera pas écrit dans la liste d’ingrédients. 
Pour le signaler aux consommateurs, les industriels devront rajouter un autocollant sur le paquet, mais seulement si le changement de recette implique l’ajout d’un nouvel allergène – de la lécithine de soja ou de l’huile d’arachide, par exemple –, ou si une allégation comme "sans huile de palme" n’est plus vraie.

Obligations minimales pour les industriels

Dans la grande majorité des cas, l’huile de tournesol est remplacée par de l’huile de colza, et plus rarement par de l’huile de palme ou de coco, qui ne sont pas des allergènes et dont l’absence n’est pas forcément mise en avant sur l’emballage. Dans ces cas-là, les industriels peuvent se contenter d’écrire au jet d’encre, à côté de la date de péremption, le mot "derog". Mais c’est peu visible, et en plus, ça ne donne aucune information sur la nature du changement. 

Et ce n’est pas beaucoup mieux indiqué dans les rayons des magasins : si vous avez de la chance, vous tomberez peut-être sur une feuille A4 en noir et blanc, avec un lien vers le site de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui recense tous les changements de recette. Heureusement, de ce côté-là, le moteur de recherche est assez bien fait. Mais encore faut-il avoir un smartphone, et le temps de naviguer sur internet pendant vos courses. Et ça, ce n’est pas gagné.

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