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Autonomie, cadre, batterie... : comment choisir son vélo électrique ?

Fanny Guibert, de "60 millions de consommateurs", répond aux questions de franceinfo pour mieux choisir son vélo électrique.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Des vélos électriques exposés à Bruxelles, le 26 mars 2022. (JEAN-MARC QUINET / MAXPPP)

Les vélos à assistance électrique ont le vent en poupe. Comment le choisir ? Première remarque : mieux vaut prendre ceux sur lequel le moteur est fixé au cadre, car ils sont plus agréables à conduire… Cela fait partie des critères de choix que 60 millions de consommateurs a détaillés dans le dossier qu’il consacre au sujet. Fanny Guibert, chef de rubrique pour le magazine, répond aux questions de franceinfo.

franceinfo : comment avez-vous mené votre enquête ?

Fanny Guibert : Nos vélos sont autour de 2 000 euros, soit, le prix moyen des vélos à assistance électrique, et ce sont plutôt de bons vélos. Nous avons volontairement retenu un moteur au centre car l’assistance porte alors directement sur le pédalier, et paraît alors plus naturelle. Autre avantage : la masse du moteur ne vient pas décaler le centre de gravité du vélo. Pas de risque de patinage ou de perte d’adhérence comme cela peut être le cas avec un moteur sur la roue avant.

Le critère principal est l’autonomie. Tous les modèles ne se valent pas ?

Non. Le critère principal pour l’autonomie est la batterie. Sa capacité conditionne le nombre de kilomètres que l’on peut parcourir sans avoir besoin de recharger. Les vélos de notre essai font une cinquantaine de kilomètres, ce qui est largement suffisant pour la plupart des déplacements quotidiens domicile - travail. Mais le moteur contribue aussi à l’autonomie, aussi faut-il considérer un ensemble batterie - moteur. Un de nos vélos testés peut ainsi rouler 80 kilomètres, quand les autres n’en réalisent qu’une cinquantaine.

Il faut aussi prendre en compte le dénivelé à parcourir au quotidien. Cela change les performances à prendre en compte ?

Oui. Nos essais sont exigeants : nous considérons une côte à 10% et une autre à 19% et pour cette dernière, les VAE sont un peu à la peine. Il s’agit d’une forte côte mais c’est aussi pour l’aide qu’ils procurent que les vélos à assistance électrique sont achetés et il faut donc qu’ils se montrent à la hauteur.

Vous soulignez aussi l’importance de la manière dont la batterie est accrochée…

Nous avons en effet été surpris par la batterie d’un vélo qui s’est décrochée un peu brutalement. D’une manière générale, il faut veiller à ce que la batterie puisse se retirer facilement, pour pouvoir la recharger si l’on habite en immeuble notamment. Mais aussi pour pouvoir l’enlever lorsqu’on laisse le vélo stationné à l’extérieur. Sans sa batterie, un vélo à assistance électrique perd beaucoup d’intérêt pour les voleurs.

Vous évoquez les kits d'électrification : de quoi s’agit-il ?

Un kit, c’est un moteur, une batterie et une console de commande, c’est à dire les trois éléments qui distinguent un vélo classique d’un vélo à assistance électrique. L’idée est de pouvoir électrifier son vélo et de ne pas avoir à en acheter un nouveau… Nous avons choisi des kits à monter sur la roue avant, les plus faciles à installer. En pratique, après avoir fait l’exercice, nous pouvons dire qu’il est possible de le faire soi-même, même si cela est plutôt réservé à ceux qui bricolent déjà sur leur vélo, savent changer une roue, changer des plaquettes. Bref, ceux qui savent déjà entretenir leur vélo.

Vous soulignez des problèmes de sécurité...

Nous avons en effet constaté que certains kits ne se coupent pas à 25 km/h, comme l’exige la règlementation des VAE. L’un d’eux permet même de rouler sans pédaler, ce qui, là encore, n’est pas conforme. Si le vélo peut rouler tout seul, il devient un véhicule à moteur avec d’autres règles qui s’appliquent, immatriculation, assurance, etc. en sus.

Vous consacrez dans votre dossier un dernier volet sur les assurances en cas de vol du vélo…

Elles sont très variées. Certaines ne prennent pas en compte les vols nocturnes, d'autres n'assurent que certains modèles de vélo. Pour la première fois, nous proposons un comparatif de neuf contrats d’assurances vol. Nous soulignons notamment que certains contrats couvrent les vols en tout lieu et toute heure alors que d’autres excluent les vols la nuit ou réduisent l’indemnité de moitié. C’est donc un critère important à connaître pour faire son choix et nous détaillons les principaux points pour aider les consommateurs qui voudraient s’assurer.

Vous soulignez que la première des sécurités est l’antivol. Comment le choisir ?

A 2 000 euros le vélo, cela vaut la peine de ne pas lésiner sur l’achat d’un bon antivol, voire deux, pour éviter de se le faire voler. Il existe des classements disponibles à partir de tests de résistance, comme celui de la Fédération des usagers de la bicyclette, et il faut s’y reporter au moment de choisir son antivol.

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