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"Hip-Hop Evolution" et les souvenirs de Jane Birkin : nos conseils pour se cultiver pendant le confinement

Tous les jours, franceinfo vous propose des conseils culture pour se cultiver même par temps confiné, face au coronavirus.

Article rédigé par Yann Bertrand - Ersin Leibowitch
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
La série Hip-Hop Evolution raconte en quatre saisons - pour l'instant - l'histoire d'un genre triomphant. (NETFLIX)

Pour passer le temps avec le confinement, franceinfo vous propose des conseils culture pendant cette période particulière de lutte contre le coronavirus. Chaque jour, nous vous conseillerons de la lecture, de la musique, des séries ou des films.

Une série : Hip-Hop Evolution, sur Netflix

Quatre saisons de quatre épisodes chacune, pour une mise à niveau sur un genre parti du Bronx à la fin des années 1970, pour conquérir les Etats-Unis puis le monde. Il y a les titres que nous connaissons tous ou presque, il y a ceux qui ont marqué leur époque, ceux qui ont accompagné la naissance du hip-hop, permis à de jeunes Noirs et latinos du Bronx de raconter leur misère, la violence quotidienne, l’abandon, l’affirmation politique… Dans Hip-Hop Evolution il y a tout ça. Rappeur lui-même, le Canadien Shadrach Kabango, alias Shad, est au centre de cette série : c’est lui qui se déplace de New York à Los Angeles pour rencontrer les piliers du genre, pour tenter de comprendre les innombrables mutations du hip-hop.

Résultat : de multiples entretiens avec des légendes : Grandmaster Flash, Kool Herc, Puff Daddy, Ice Cube, les grands noms et tous ceux moins connus qui ont fait évoluer le genre, à Miami, New Orleans, Memphis ou Atlanta, de l’underground ou du très commercial. Rap, gangsta rap, bounce, trap, la série assez didactique nous explique tout, comment le jazz, la soul, le funk, le gospel ont façonné le hip-hop jusqu’à en faire l’énorme machine contemporaine. Le genre est roi, porté par des producteurs millionnaires, de Dr. Dre à Pharrell Williams mais son histoire est peuplée de magiciens. Des tubes, des couplets, des refrains de légende… Quarante ans d’affirmation.

Hip-hop Evolution : écoutez le conseil culture de Yann Bertrand

Un livre : Munkey Diaries, de Jane Birkin

C'est le premier tome du journal intime de l'actrice. Munkey, c’est le nom d’une peluche, un petit singe, à qui Jane Birkin écrit son jounal intime. Elle le gardera pendant des décennies, et le placera finalement aux côtés de Serge Gainsbourg, dans son cercueil.
En publiant ses journaux intimes, Jane Birkin dévoile les coulisses de sa vie, de Londres à Paris… D’abord une éducation rigoureuse, mais pleine d’amour, avec son père, ancien agent de l’armée britannique, rapatriant les résistants pendant la guerre, et sa mère, la comédienne Judy Campbell. Embauchée pour son premier rôle, elle rencontre le compositeur John Barry, qui écrira bientôt les musiques de James Bond. Il l’épouse aussitôt.
Mais Jane Birkin raconte sa solitude, son désespoir même, à vingt ans, auprès de cet homme qui la délaisse, lui le séducteur, la figure du "Swinging London". Alors elle part, et à l’occasion d’un rôle en France, fait une rencontre qui va changer sa vie.

Serge Gainsbourg et Jane Birkin. "Foire du Trône, Barbe à papa". 1970. (TONY FRANK, COURTESY GALERIE DE L'INSTANT, PARIS)

Sur le tournage de Slogan de Pierre Grimblat, Jane Birkin donne la réplique à un malotru nommé Serge Gainsbourg, qui la fait pleurer pendant les essais. Ils passeront ensemble les douze années suivantes de leur vie, dans la maison du 5bis rue de Verneuil, à Paris, que Gainsbourg a initialement achetée pour abriter son idylle avec Brigitte Bardot. De 1968 à 1980, Serge et Jane constituent le couple le plus glamour du showbiz français. Ils écument chaque nuit les restaurants et les clubs, et rentrent au petit jour pour emmener les filles à l’école.

Mais là aussi, Birkin décrit sans fard la descente de Gainsbourg dans la célébrité et l’alcool, ses accès de violence, parfois en public. Des scènes qui choquent et qui poussent Jane à quitter Serge, pour vivre une nouvelle histoire avec le cinéaste Jacques Doillon. Le premier tome du journal de Jane Birkin s’achève à la naissance de sa fille Lou Doillon, en 1982.  
La suite est déjà disponible, sortie il y a quelques mois, sous le titre Post-Scriptum.

"Munkey Diaries" : écoutez le conseil culture d'Ersin Leibowitch

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