Armement français : 2024 est la "deuxième meilleure année" pour les exportations

En matière d’armement, la France tire son épingle du jeu, 2024, a été la deuxième meilleure année pour les exportations d’armement tricolores.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des avions de combat français Rafale stationnés sur le pont principal du porte-avions Charles de Gaulle le 4 janvier 2025. (PUNIT PARANJPE / AFP)

Les exportations d'armement français se sont établies à "plus de 18 milliards d'euros" en 2024 ce qui en fait "la deuxième meilleure année de notre histoire", a déclaré le ministre des Armées Sébastien Lecornu.

L'année record est celle de 2022 avec 27 milliards engrangés. Au début de la guerre en Ukraine, la France avait décroché l’énorme contrat de 80 avions Rafale avec les Émirats arabes unis. Mais 2024 marque une jolie performance, même si ce secteur de l’armement est controversé, car il répond à une hausse des conflits internationaux : les pays achètent des armes quand ils sont en guerre ou quand ils s’y préparent.

Les armes les plus vendues

Sur les 18 milliards d’euros d’exportation, plus de la moitié concerne les avions de combat Rafale déployés par Dassault et les sous-marins, qui restent nos produits phares. Naval Group a par exemple officialisé en septembre la vente aux Pays-Bas de quatre sous-marins Barracuda pour un montant de plus de 5 milliards d’euros. Des dizaines de radars Thales, des missiles produits par MBDA, des drones faits par Safran, les canons César de Nexter, des obus de 155 millimètres que l’on envoie en Ukraine, ont également été vendus.

Comment s'annonce 2025 ?

L'année s'annonce similaire à 2024 compte tenu du niveau élevé de conflictualité. Pour le moment, 14 hélicoptères Caracal ont été vendus en Irak. Outre les Rafale, et les sous-marins, la France va continuer à vendre ses frégates, son artillerie, ses systèmes de défense antiaériens nouvelle génération.

Ces ventes vont équilibrer un peu notre balance commerciale et créer des emplois. Pourtant, selon une récente étude de la Direction générale des armées, le secteur manque cruellement de bras et de cerveaux : 10 000 postes sont immédiatement à pourvoir dans l’hexagone. Ces difficultés de recrutement sont un frein pour produire plus et plus vite, et répondre aux défis de l’économie de guerre, on le voit sur la production de munitions.

Dans l'attente d'un budget

L’armée est suspendue à l’adoption d’un budget, car c’est grâce à la hausse inédite des fonds alloués à la Défense, que la production a pu être relancée, ou relocalisée ces dernières années.

L’absence de loi de finance prive l’armée des 3,3 milliards d'euros supplémentaires qui étaient prévus pour 2025. Michel Barnier prévoyait plus de 50 milliards d'euros pour le secteur, soit 2% du PIB. Le gouvernement Bayrou devrait rester sur cette ligne.

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