Assurance-chômage : les partenaires sociaux ont jusqu'à mi-novembre pour se mettre d'accord

Les négociations, qui reprennent mardi entre les syndicats et le patronat, ne devraient pas, cette fois-ci, aboutir à un échec.
Article rédigé par franceinfo, Fanny Guinochet
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La ministre française du Travail et de l'Emploi Astrid Panosyan-Bouvet quitte l'hôtel Matignon après une réunion des représentants des syndicats français avec le Premier ministre français, à Paris le 26 septembre 2024. (JULIEN DE ROSA / AFP)

Syndicats et patronat se retrouvent mardi 22 octobre 2024 pour un nouveau cycle de négociations sur les règles de l'Assurance-chômage et l'emploi des seniors. Michel Barnier leur redonne la main alors que les précédents gouvernements avaient refroidi le dialogue avec les partenaires sociaux. L'enjeu pour les partenaires sociaux, cette fois, sera de réussir à trouver des compromis sur les règles d'indemnisation au chômage, l'emploi des seniors ou encore les fins de carrière. Le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, leur laisse jusqu'au 15 novembre 2024 pour négocier. Raison pour laquelle syndicats et patronat reprennent les dispositions d'un accord déjà conclu en novembre 2023.

Cet accord se montrait assez favorable aux demandeurs d’emploi avec de meilleures conditions d'indemnisation : avoir travaillé cinq mois et non six au cours des 24 derniers mois, par exemple. Du côté des employeurs, le texte prévoyait une légère baisse des cotisations patronales.

Au total, les signataires avaient prévu, dans ce texte, de réaliser 440 millions d'euros d’économies sur trois ans, entre 2024 et 2027, notamment en décalant de deux ans le régime spécifique des seniors au chômage. C'est justement sur le volet de l'emploi des seniors qu'ils n'ont pas réussi à se mettre d'accord, ce pour quoi le texte n'avait jamais été entériné par l'exécutif. Dans la foulée de cet échec, le gouvernement Attal avait pu, ainsi, proposer une réforme de l'Assurance-chômage beaucoup plus dure. Un projet de réforme enterré depuis, avec la dissolution de l'Assemblée nationale en juin 2024.

La reprise du dialogue avec les partenaires sociaux

Les temps ont changé, et les négociations ne devraient pas, cette fois-ci, aboutir à un échec. Syndicats comme patronat reprochent au gouvernement précédent d'avoir été écartés de ce dossier. Michel Barnier qui s'est dit favorable à un dialogue plus apaisé avec les partenaires sociaux entend les remettre au centre du jeu et leur donner une nouvelle chance de montrer leur utilité.

Tous savent qu'ils ont intérêt à se mettre d'accord, sans quoi des mesures beaucoup plus dures pourraient être en discussion. Qu'ils s'agissent du patronat et des cotisations des entreprises, ou des demandeurs d’emploi et de leurs indemnités chômages, tous ont beaucoup à perdre.

De son côté, Astrid Panosyan-Bouvet, la ministre du Travail a posé un cadre, en leur demandant de trouver 400 millions d'euros d'économies supplémentaires par an. Elle invite notamment à favoriser les retraites progressives, ou à travailler sur le cumul emploi retraite qui permettrait de réduire le chômage des seniors, tout en faisant faire des économies au régime. Autre catégorie qui pourrait être concernée par ces négociations, les travailleurs transfrontaliers qui bénéficient de systèmes d'indemnisation particuliers.

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