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Assurance habitation : la hausse moyenne de 5% masque de fortes disparités entre les régions

Insécurité, risque climatique représentent autant de facteurs pouvant influer sur le coût de la prime d'assurance.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Uen maison détruite dans un incendie à Wattwill, en Suisse, le 19 septembre 2022. (Photo d'illustration). (MAXPPP)

Les assurances habitation augmentent de 5% en moyenne, mais on observe des écarts importants d'une région à l'autre. C’est ce que montre le comparateur en ligne Lelynx.fr. C’est en Bretagne, par exemple, qu’assurer sa maison ou son appartement coûte le moins cher, puisqu’il faut compter près de 124 euros par an en moyenne, 126 euros pour les Pays de Loire. En revanche, il faut ajouter une trentaine d’euros en Nouvelle Aquitaine, qui est la région la plus chère. Là c’est 157 euros par an. 

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La différence s’explique d’abord par l’insécurité. Dans les zones jugées à risque, où il y a beaucoup de cambriolages, de vandalisme, ou même de violences urbaines, les assureurs augmentent les prix. En juin dernier, les émeutes leur ont coûté plus de 700 millions d’euros de prises en charge. Ces coûts, les assureurs les répercutent dans les tarifs des contrats, qu’on appelle les primes.  

Le rôle de l'inflation

L'inflation n'est pas non plus sans conséquences. Les prix des carburants, de la main-d’œuvre, des matériaux utilisés pour les réparations pèsent aussi. Les assureurs intègrent ces hausses dans leurs calculs. Les tarifs sur les charpentes métalliques ont, par exemple, progressé de 20% en un an. Une hausse de 11% est enregistrée sur les fenêtres. À cela s'ajoutent les risques climatiques. Les périodes de sécheresse, la grêle, les tempêtes, les éboulements occasionnent des dégâts, et ces incidents climatiques à répétition font grimper la note. Ils expliquent d’ailleurs en partie les différences de prix entre les régions.  

Assurer une maison en bord de mer, en proie au risque de tempêtes, coûte beaucoup plus cher que le même bien en pleine ville. L’an dernier, le seul remboursement de tous ces sinistres climatiques a coûté plus de 10 milliards d’euros aux assureurs. Et ça ne va pas aller en s’améliorant. Ils projettent déjà que d’ici 2050, à cause de ces aléas climatiques, les primes devraient doubler, voire tripler.   

 

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