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Tourisme : avec la reprise du trafic aérien, les aéroports sont débordés

La crise sanitaire s’éloigne et les voyageurs reprennent les avions. À tel point que les aéroports sont débordés. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
File d'attente à l'aéroport Charles de Gaulle à Roissy (Val-d'Oise).
 (FRANCOIS LOCHON / GAMMA-RAPHO via GETTYIMAGES)

La principale association mondiale de compagnies aériennes a lancé un appel mercredi 4 mai : il y a trop de files d’attente dans les aéroports, des queues qui durent des heures, pas assez de personnel pour gérer les passagers et les bagages.

Après deux années perturbées par les restrictions sanitaires, beaucoup d’employés qui travaillaient dans l’aérien sont partis faire autre chose. Il y a de l’absentéisme aussi car ceux qui sont restés ont parfois vu leur salaire amputé – le système de chômage partiel n’existe pas partout – et les conditions de travail se sont dégradées. Par exemple aux Pays-Bas, il y a eu des mouvements de grève le mois dernier. Tout cela pose de sérieux problèmes. Le week-end dernier à cause de l’affluence due aux vacances de printemps, KLM a été obligée d’annuler plus de 70 vols au départ et à l’arrivée d’Amsterdam. Même encombrements à Londres, Bruxelles, etc.  

Pourtant on n’a pas retrouvé les niveaux de trafics d’avant Covid, on est à peu près 60% du trafic de 2019, avant la crise. Mais c’est un niveau qu’on n’a pas connu depuis mars 2020 quand tous les avions étaient cloués au sol. Surtout, l’activité repart très vite. En Europe, c’est spectaculaire, 425 % de hausse en mars dernier, par rapport à mars 2021. Pourtant il y a l’invasion en Ukraine, qui provoque une fermeture de certains espaces aériens mais aussi la hausse du prix des billets d’avions, du fait de la flambée des cours de pétrole. Il n’empêche, les voyageurs sont là, ils ont envie de se déplacer.

Inquiétude pour l'été prochain

Les aéroports se pressent de recruter mais ce n’est pas si simple. Par exemple à Paris, il manque au total 4 000 personnes sur les deux sites de Roissy et d’Orly. Des agents de contrôle, des techniciens de maintenance. Étant donné le caractère sensible de l’activité, les recrutements demandent des précautions, des vérifications notamment pour obtenir le badge rouge qui permet de travailler dans les zones fermées des aéroports. Il y a aussi des histoires de salaires avec l’inflation, les entreprises comme les aéroports de Paris ou ses sous-traitants font face à des revendications. La CGT a déjà appelé à manifester le jeudi 9 juin, comme un avertissement avant les grandes vacances.

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