Covid-19 : l'immobilier résiste bien à la crise
Les derniers chiffres dévoilés par les notaires montrent que l'immobilier se maintient à un certain niveau malgré la crise sanitaire. Le décryptage éco de fanny Guinochet
Malgré une année 2020 chaotique avec la pandémie de Covid-19, le nombre de transactions immobilières a très peu baissé, entre 5 et 8 % à peine. C'est un signe que les Français aiment toujours autant la pierre. Elle reste un placement sûr dans un environnement incertain, surtout quand les marchés financiers sont si volatils. Cette année, le désir de déménager des Français est resté très fort, les confinements ont stimulé les envies de changer de logement.
Après le coup d’arrêt brutal de l’activité du printemps, les ventes immobilières ont vite repris cet été, et cet automne également, avec la signature des actes de vente à distance. Les prix ont continué à augmenter de 6% en moyenne pour les appartements anciens par exemple, c’est une moyenne, certaines villes enregistrent des hausses spectaculaires. C'est le cas en Bretagne : + 14% à Rennes, + 13% à Nantes. À Lyon, aussi les tarifs continuent à progresser de 10%. À Bordeaux, en revanche, ça se tasse mais les prix s’étaient envolés ces dernières années.
Pas d'exode urbain
En région parisienne, on observe un petit ralentissement des prix. La hausse des tarifs devrait atteindre 5% à la fin de l’année. Les notaires notent des demandes accrues pour la proche couronne parisienne ou quelques départements limitrophes, comme l’Eure ou l’Yonne, la Normandie en profite aussi. Mais pas d’exode urbain à proprement parler. Le vrai changement, avec la crise Covid-19, en fait, c’est l’attrait pour la maison individuelle et pas seulement dans la région francilienne. Sur les trois dernières années, le prix des maisons progressait en moyenne de 2,5%. Cette année la hausse sera autour de 7%. Les Français rêvent d’un espace à eux, de jardin, de verdure.
Côté financements, les taux restent très bas, ca dépend des dossiers, on est en moyenne, autour de 1,10 % sur 15 ans, 1,50 % sur 25 ans. Mais les banques resserrent les conditions d’octroi aux prêts. C’est surtout le cas pour les primo-accédants, les indépendants, ou encore les investisseurs. Quant aux salariés, ceux des secteurs très touchés par la crise comme la restauration, les commerces, l'aérien, ou encore l'événementiel, voient leur demande de crédit de plus en plus souvent rejetée. Pour 2021, les professionnels s’attendent à un ralentissement des ventes.
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