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Croissance au ralenti, taux de chômage en hausse... Les prévisions moroses de l'OFCE pour 2024

L’Observatoire français des conjonctures économiques a publié, mardi 17 octobre, ses prévisions pour 2024 qui sont nettement moins optimistes que celles du gouvernement. Avec une activité au ralenti, l'objectif du plein-emploi s'éloigne.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L’OFCE a publié ses prévisions pour 2024 :  une croissance qui atteindrait péniblement 0,8% du PIB et un taux de chômage à 8%. (WESTEND61 / GETTY IMAGES)

Le gouvernement serait-il trop optimiste dans ses prévisions ? L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), table l’an prochain, sur un net ralentissement de l’activité avec une croissance qui atteindrait péniblement 0,8% du produit intérieur brut (PIB). Alors que le ministère de l’Économie mise plutôt sur 1,4% de croissance.

Selon l’OFCE, cette baisse de l’activité, cumulée avec la fin du "quoi qu’il en coûte", et le remboursement des prêts garantis par l’État - très utilisés pendant le Covid - va engendrer une remontée des faillites et des destructions d'emplois. Et s'il y a plus d’entreprises qui mettent la clef sous la porte, le chômage va remonter dès la fin de l’année. Fin 2024, le taux de chômage atteindrait ainsi les 8%, contre 7 % aujourd’hui. Le gouvernement, lui, ne cesse de vanter son bilan en la matière, et entend toujours atteindre le plein-emploi. C’est-à-dire 5% de chômage à la fin du quinquennat. Ce qui semble donc, selon ces experts, un peu ambitieux.

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Du côté de l’inflation, c’est plutôt la bonne nouvelle, la hausse des prix devrait ralentir en 2024 : autour de 3,3% en moyenne, soit deux points de moins que cette année. Si l’inflation se tasse, c’est parce que la flambée des tarifs de l’énergie va se calmer. Mais aussi parce que les taux d’intérêt resteront élevés l’an prochain, car les banques centrales vont continuer leur politique monétaire qui consiste à rendre l’argent plus cher. De quoi compliquer l’accès au crédit, pour les entreprises comme pour les particuliers.

Des prévisions qui ne prennent pas encore en compte les effets du conflit en Israël

Le contexte économique international est incertain et c’est un peu l’angle mort de ces prévisions qui n’ont pas encore intégré les effets de ce qui se passe en Israël. Ainsi, l’OFCE n’exclut pas des répercussions du conflit sur les prix de l’énergie, - ça peut faire monter les cours du pétrole. Ce conflit, s'il s'étend, peut aussi atteindre l’activité. Les risques d’attentats peuvent inciter les gens à moins voyager, à moins sortir, à moins consommer... On le dit souvent, l’économie ça tient aussi beaucoup à la confiance. Cette succession de drames et de tensions géopolitiques ne rassure pas.

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