"Dark stores" : vers une régulation de la part du gouvernement
La ministre chargée des PME et du commerce, Olivia Grégoire, reçoit mardi 6 septembre les élus locaux pour évoquer la question des "dark stores". Le décryptage éco de Fanny Guinochet.
Derrière ce mot anglais, que l'on pourrait traduire par "boutiques obscures", se cachent des entrepôts souvent installés dans d’anciens magasins, en plein cœur de ville, parfois en sous-sol. Ils servent de dépôt à des groupes de livraison ultra-rapide, comme Uber, Gorillas... Ces magasins sont remplis de marchandises, de pâtes, gâteaux, produits d’hygiène mais sont fermés au grand public. Ne viennent se servir que les livreurs, qui vous apportent ensuite, en dix minutes, les biscuits apéro ou le dentifrice que vous avez commandés. Ces "dark stores" sont aujourd'hui considérés comme des entrepôts, plutôt que des commerces.
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Les "dark stores" sont un véritable sujet de tension. Dans les grandes villes, comme Paris, Nantes ou Lyon, les élus veulent les fermer. Les raisons ? Les nuisances pour les riverains, les livreurs étant souvent en deux roues, et la concurrence face aux commerces de proximité. Surtout, les maires sont vent debout car, pour le moment, il y a un vide juridique : ils n’ont pas la possibilité de réguler ou même d’interdire ces structures.
Réguler pour ne pas interdire
Le gouvernement cherche donc à réguler, mais sans interdire totalement. Il répare un arrêté : si les entrepôts sont équipés d’un point de retrait accessible au public, avec des heures d’ouverture définies, alors ils pourraient être considérés comme des commerces... et les maires auraient plus facilement leur mot à dire.
L'exécutif cherche la voie de passage pour satisfaire les élus locaux et accompagner cette nouvelle tendance de consommation, encore marginale mais qui pourrait être appelée à se développer. Selon Bercy, Paris compte officiellement 60 "dark stores". Un nombre qui pourrait augmenter dans les années à venir.
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