Emploi : des primes pour faire baisser le chômage de longue durée

Des nouvelles mesures entrent en vigueur lundi 1er novembre pour les demandeurs d’emploi : elles visent à aider les chômeurs de longue durée et à réduire la tension sur certains métiers. Il y a plusieurs dispositifs, d’abord une prime de 8 000 euros pour les employeurs qui embaucheront  des chômeurs de longue durée, c’est-à-dire inscrits à Pôle Emploi depuis plus d’un an. Pour avoir cette aide, il faut qu’ils signent "un contrat de professionnalisation", c’est-à-dire un contrat en alternance, le demandeur d’emploi suit une formation, tout en travaillant en entreprise. Le candidat doit avoir 30 ans au moins, sachant qu’il y a déjà d‘autres aides prévues pour les jeunes sans emploi. Cette prime vient en complément des mesures déjà existantes.

Le deuxième dispositif concerne cette fois une aide non pas aux entreprises, mais aux demandeurs d’emploi, toujours inscrits depuis plus d’un an à Pôle emploi, mais qui acceptent de se former en entreprise sur des métiers dits en tension, où l’on manque de main-d’œuvre il y a évidemment l’hôtellerie-restauration, le bâtiment, la santé. Cette prime de 1 000 euros sera versée en deux fois, la moitié, 500 euros au début de la formation, l’autre moitié à la fin. Le but de ces aides, dit le gouvernement, est de permettre aux chômeurs de couvrir leurs frais, par exemple les dépenses de déplacements, de carburant, etc. 

Près de trois millions de demandeurs d’emploi depuis un an ou plus

Le gouvernement veut en finir avec le chômage de longue durée parce que le chômage à beau baisser, il y a encore près de trois millions de demandeurs d’emploi depuis un an ou plus, inscrits dans les catégorie A,B,C de Pôle emploi. C’est presque un chômeur sur deux. Surtout, leur nombre s’est aggravé avec la crise : il y a 300 000 chômeurs de longue durée de plus depuis le début de la pandémie.

Le gouvernement a prévu de débloquer 800 millions d’euros pour la formation des demandeurs d’emploi. Il espère que ces aides aux employeurs vont les inciter à recruter. Déjà mis en place pour les jeunes, ce système de prime à l’embauche a bien fonctionné : le chômage des moins de 25 ans a baissé de plus de 14% en un an. Reste toutefois un problème que ces mesures risquent de ne pas effacer : l’âge, qui reste l’un des principaux freins à l’embauche dans notre pays.  Aujourd’hui, par exemple, chez les cadres inscrits depuis plus d’un an à Pôle emploi, plus de 42% ont plus de 50 ans. Le chômage des seniors reste une des spécificités françaises.