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Immobilier : les prix augmentent, les taux d'intérêt aussi

Selon les données des notaires, le pouvoir d’achat immobilier des Français a beaucoup baissé cette année.
Article rédigé par franceinfo, Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Dans un contrat de résidence temporaire, les occupants doivent déclarer obligatoirement une adresse de relogement en cas de fermeture précipitée du bâtiment occupé. Photo d'illustration. (VANESSA MEYER / MAXPPP)

Les notaires ont fait le calcul : en moyenne, pour un crédit sur 20 ans, avec une mensualité qui représente un tiers de leur revenu disponible, les Français peuvent acheter 80 m² en métropole. C’est évidemment une moyenne, mais ce qui est intéressant, c’est de voir que c’est 4 m² de moins que l’an dernier. C'est une première depuis 15 ans. 

Cela s'explique tout d’abord en raison d'une importante hausse des prix. Pour les logements anciens par exemple, les notaires ont enregistré cette année des hausses de 4,5 % sur le territoire. Il existe tout de même des variations : en Ile-de-France, c’est 1,5 % mais presque 7% en régions. L'augmentation grimpe à 7,3% pour les maisons en région. C’est au Havre, à Marseille, à Rennes, que les progressions de prix ont été les plus fortes. À Paris, même si les prix n'ont que légèrement augmenté, la capitale reste la ville la plus chère, avec un prix au m² qui dépasse les 10 500 euros.  

Une hausse qui s'ajoute à une augmentation des taux d’intérêts 

C’est bien cette conjugaison qui entraîne une baisse du pouvoir d’achat dans l’immobilier : les taux d’intérêt ont désormais dépassé les 2%, rognant les possibilités des ménages. Et surtout ça n’est pas terminé, ces taux vont encore augmenter en 2023. Sans oublier, le taux d’usure. Il s'agit du taux maximum auquel les banques peuvent prêter. Il reste un obstacle pour de nombreux acheteurs 
 
De fait selon les professionnels, 2023 sera marquée par un ralentissement des transactions. D’ailleurs les délais de vente s’allongent déjà. Les vendeurs, qui avaient la main jusqu'alors, ne font plus la loi. Désormais, les acheteurs sont souvent en positon de force et ils négocient plus qu'avant les prix.
 

Les nouvelles normes énergétiques pèsent aussi sur le marché 

Les logements qui ont de mauvais diagnostics énergétiques deviennent de plus en plus difficiles à vendre, car ils ne peuvent plus être loués comme avant. Les propriétaires cherchent à s’en séparer. Ces biens ont représenté 17 % des ventes conclues au 3e trimestre en 2022 et les prix sont à la baisse. Même si l’immobilier reste une valeur refuge, surtout quand la conjoncture économique se tend, après des années d'euphorie, le marché devrait nettement se tasser cette année.

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