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La révolution des transports en marche

Alors que la loi Macron a été définitivement adoptée jeudi, la bataille des lignes d’autocars longue distance commence aujourd’hui même : est-ce que cette affaire-là va vraiment changer notre façon de voyager ?
Article rédigé par Vincent Giret
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

 Sans aucun doute, notre manière de voyager est déjà en train de changer, pas seulement à cause de la loi Macron, mais aussi grâce à elle, parce qu’elle ouvre de nouveaux espaces, de nouvelles opportunités. En fait, au moment où beaucoup de Français se déplacent ces jours-ci et commencent à profiter des vacances, une révolution des transports est en marche. Et on pourra même la dater précisément pour la France de l’année 2015.

Le premier aspect de cette révolution, ce sont les autocars. Aujourd’hui même, la société Transdev, une filiale de la Caisse des dépôts et de Veolia Environnement, est la première à s’engouffrer dans la brèche ouverte par la loi Macron, et elle lance un nouveau service appelé Isilines, soit 17 lignes, dès ce matin qui vont peu à peu desservir une cinquantaine de villes françaises, avec des interconnections avec des lignes internationales déjà existantes. Les prix seront extrêmement attractifs, sans comparaison avec ceux du train. Ces lignes d’autocars constituent clairement une offre alternative ou complémentaire au train et à la voiture.

Et Transdev ne sera pas la seule, d’autres acteurs se préparent…

La SNCF par exemple, se lancera le 2 septembre, avec sa nouvelle filiale IDBus, un nouveau service d’autocars qui lui aussi quadrillera la France, et tandis que d’autres acteurs, privés, et même internationaux sont aussi sur les rangs. En France, jusqu’ici entre 100.000 et 150.000 personnes voyageaient chaque année en autocars. En Angleterre où le marché est ouvert depuis 30 ans, c’est plus de 8 millions de personnes qui utilisent ce moyen de transport et même 30 millions en Allemagne.

On a aussi de nouveaux acteurs dans le covoiturage avec Blablacar par exemple…

C’est pour ça qu’on à affaire à une révolution des transports. Le covoiturage, c’est le deuxième élément de cette mutation : sur certaines lignes, la SNCF a déjà calculé que Blablacar, ce service génial de covoiturage entre particuliers qui se trouvent grâce à Internet, lui prenait 5% à 10% du trafic, surtout des jeunes, c’est déjà colossal. Entre le développement de multiples lignes d’autocars et de services comme Blablacar, la SNCF aura un gros manque à gagner, sans doute de plusieurs centaines de millions et c’est pour ça qu’elle a commencé à réagir.

​La SNCF travaille avec un réseau de start-ups pour inventer les usages de demain, certaines régions testent déjà une innovation majeure : il s‘agit en fait avec votre mobile, de choisir les moyens de transports les plus efficaces pour aller d’un endroit à un autre, en combinant, un bout de d’autocar, un bout de train, un velib ou pourquoi pas aussi un bout de covoiturage, le tout payable avec un seul ticket que vous pourriez régler avec votre téléphone portable. Le ticket unique, facile, sans guichet, sans file d’attente, multipliant les moyens de transports, ce n’est pas de la science fiction, c’est pour demain. Voilà donc tout un secteur qui se réorganise autour du client et non des seules infrastructures. Et ça tout va changer, les prix, comme les usages.

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