Le décryptage éco. Covid-19 : Bercy va prendre en charge les loyers de certains commerces
Cette aide doit concerner les boutiques des grandes surfaces ou galeries commerciales, de nouveau fermées sur décision du gouvernement, pour tenter d'enrayer l'épidémie de coronavirus.
Le gouvernement continue d’aider les entreprises fragilisées par la pandémie de Covid-19. Il va prendre en charge le paiement des loyers de certaines sociétés : cela concerne les boutiques Sephora, Kiabi, Décathlon ou encore Yves Rocher, qui sont fermées dans tous les centres commerciaux de plus de 10 000 mètres carrés, dans les départements placés sous surveillance sanitaire. Leurs charges fixes continuent de courir pendant ces fermetures.
Normalement, le fonds de solidarité est là pour aider les entreprises à payer leurs loyers, mais ces groupes n’y ont pas accès, tout simplement parce qu’ils n’ont pas perdu 50% de leur chiffre d’affaires par rapport à l’an dernier. Ces chaînes continuent de travailler, elles ont des magasins ouverts ailleurs, dans les centres-villes, notamment. C’est pourquoi le ministère de l’Économie travaille sur un système d’indemnisation de loyers, au cas par cas. Une aide accordée, établissement par établissement, et non pas au niveau du groupe.
Un "quoi qu'il en coûte" appelé à se poursuivre
Le dispositif se mettra en place rapidement, d’ici un mois. Sachant qu'un système de crédit d’impôts pour les loyers existe déjà. Bercy a mis en place, dès l’automne dernier, une incitation fiscale pour inviter les propriétaires bailleurs à baisser ou même à renoncer à leurs loyers quand ils louent des locaux à des entreprises, comme les commerces fragilisés par la pandémie. Ils peuvent obtenir jusqu’à 50% de réduction d’impôt. Mais la mesure ne fonctionne pas très bien, car peu de propriétaires font des ristournes.
Le "quoi qu’il en coûte" va donc encore se poursuivre : selon Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, le soutien va continuer bien au-delà de 2022. Ce sera notamment le cas pour les entreprises comme les restaurants, car on sait que quand la reprise débutera, et même si les Français ont hâte d’y retourner, la plupart de ces commerces mettront sûrement un peu de temps pour retrouver les niveaux d’avant crise.
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