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Le décryptage éco. Primes pour les plus modestes : pas assez pour les associations

Mercredi soir, Emmanuel Macron a fait un geste pour les foyers les plus modestes, mais pas celui que demandaient les associations. Le décryptage éco de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron à l'Élysée le 14 octobre. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Mercredi 14 octobre, le président de la République a annoncé une aide exceptionnelle pour les bénéficiaires du RSA et des allocations logements : 150 euros, plus 100 euros par enfant. En revanche, pas de hausse pérenne de ces prestations comme le réclamaient les associations caritatives, ou encore les syndicats qui alertent sur l’augmentation rapide de la pauvreté dans notre pays. Laurent Berger, le numéro un de la CFDT qui militait par exemple pour une hausse de 100 euros du RSA, a dit sa "déception" sur le réseau twitter. Emmanuel Macron a justifié son choix, ce dispositif exceptionnel devrait permet "de verser entre 100 et 450 euros, ce qui est bien plus qu’une simple revalorisation". Surtout, ce versement est moins coûteux pour les finances publiques.

Pas non plus de RSA jeunes

C’est un peu comme pour les salaires, une augmentation, c’est tous les mois, ça coûte rapidement plus cher à l’entreprise qu’une prime, donnée une seule fois. Ici, c’est le même raisonnement. Ce coup de pouce est calqué sur l’aide d’urgence versée au printemps aux plus modestes. C’était également 150 euros par famille bénéficiaire du RSA, avec en plus 100 euros par enfants, et ça avait coûté un milliard d’euros à l’État. Ça devrait être cette fois dans les mêmes niveaux de grandeur avec une question qui va rapidement se poser : qui va payer ? Ce sont les départements qui versent le RSA, et ils ont déjà beaucoup du mal à faire face à l’explosion des demandes. Les détails doivent être donnés le 15 octobre par le Premier ministre Jean Castex.

Il n'y aura pas non plus de RSA jeunes, c'est l'autre grande déception des associations et des syndicats. Le chef de l’État préfère encourager l’activité, c’est à dire cibler les soutiens à l’embauche des jeunes. Il a rappelé les mesures annoncées en juillet dernier : des primes pour toute entreprise qui signe un contrat à un jeune ou qui prend un alternant. Plus globalement, concernant le soutien aux plus modestes, Emmanuel Macron a également redit sa philosophie : "La lutte contre la pauvreté passe avant tout par le travail". Faut-il encore que les entreprises puissent en proposer.

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