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Le décryptage éco. Tests Covid : combien ça coute à l'assurance maladie ?

Pour combattre le Covid-19, le gouvernement encourage les Français à se faire tester, une démarche prise en charge par l’assurance maladie. Combien ces tests vont coûter aux finances publiques ? Le décryptage éco de Fanny Guinochet

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un test PCR à l'Isle d'Abeau en Isère le 26 août 2020. (BASTIEN THOMAS / FRANCE-BLEU ISÈRE)

La stratégie de tests à grande échelle adoptée par la France a un coût sur lequel le gouvernement ne met pour l'instant pas trop l’accent. L’idée c’est bien d’inciter la population à aller se faire dépister "quoiqu’il en coûte", pour reprendre une expression chère à Emmanuel Macron.  

Depuis fin juillet, n'importe qui peut se faire tester et sans ordonnance dans tout laboratoire d'analyses médicales. Le test est gratuit, il n'y a rien à débourser et tout est pris en charge à 100% par la sécurité sociale. Cette organisation est dans un premier temps pour aller plus vite, mais aussi pour éviter à la Sécurité sociale de devoir prendre en charge, en plus du coût des tests, celui d'une consultation préalable à 25 euros. Aujourd’hui, 1,2 millions de tests PCR sont réalisés, pour un prix estimé à 73 euros chacun. Un calcul rapide permet à chiffrer le coût à plus de 350 millions d’euros par mois.  

Eviter les abus sur les tests

Avec la progression de l'épidémie et l'augmentation du nombre de tests à prévoir, le risque de voir la facture s'alourdir se profile. Pour cette année, le budget de la Sécurité sociale, en cours d’élaboration, table sur une enveloppe de 2 milliards d'euros de plus, mais Bercy s’inquiète du dérapage sur les comptes. Si le gouvernement en appelle à la responsabilité des Français, tout le monde peut dans les faits se faire tester comme bon lui semble, voire même plusieurs fois. Le ministère de la Santé Olivier Véran tente d'ailleurs d'examiner qui se fait tester pour voir s'il n'y a pas d'abus.   

Les tests salivaires à venir devraient de leur côté coûter moins cher pour plusieurs raisons. Disponibles en pharamacie, ils éviteront l'analyse en laboratoire et seront donc plus rapides, ce qui pourrait permettre de réduire l'addition. Cette année, elle promet d’être salée, puisque le déficit global de l’assurance maladie devrait dépasser les 31 milliards d’euros.               

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