Lubrizol et Warren Buffett : quels liens ?
Derrière l’usine Lubrizol de Rouen dont on parle depuis jeudi dernier, il y a le milliardaire américain Warren Buffett. Le décryptage éco de Fanny Guinochet (l'Opinion).
Warren Buffett est le propriétaire du chimiste américain Lubrizol depuis 2011. Le milliardaire américain avait alors déboursé plus de 8 milliards d'euros pour racheter le groupe, par le biais de son fonds d'investissement Berkshire Hathaway, la holding que dirige Warren Buffett.
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Lubrizol fait donc partie de ce conglomérat qui est l'un des plus puissants du monde, puisqu’il réunit des sociétés de secteurs très différents, dans l’agroalimentaire (Coca-cola ou Heinz), dans l’industrie, ou encore dans le secteur bancaire, avec des parts dans des établissements financiers comme JP Morgan ou American Express.
Lubrizol, un groupe qui fait des bénéfices
Le groupe de chimie est d'ailleurs un investissement rentable. L’année dernière, Lubrizol a réalisé un chiffre d'affaires de plus de 6 milliards d'euros. En général, Warren Buffett est connu pour investir dans des sociétés qui rapportent de l'argent de façon systématique. Lubrizol n'est pas une exception. L'entreprise vend des composants chimiques aux industries cosmétiques, du lubrifiant pour les moteurs de voitures et de bateaux, un secteur où elle est dominante.
Warren Buffett préfère investir dans la vieille économie. A 89 ans, l’entrepreneur a toujours gardé ses distances avec les nouvelles technologies, qu’il considère comme suspectes. Cela ne l’empêche pas de faire partie des hommes les plus riches de la planète. Avec 81 milliards de dollars (74 milliards d’euros), il est reconnu comme la 4e fortune mondiale, derrière Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, Bill Gates et Bernard Arnault, le patron français de LVHM, qui lui a ravi la troisième place il y a quelques mois.
Un patron atypique
Mais Warren Buffet détonne : il a été un des premiers milliardaires à demander à payer plus d'impôts, estimant que "les riches sont sous-taxés par rapport au reste de la population". Il a demandé à ce qu'il y ait plus de femmes dans les conseils d'administration. Cet été, il a aussi cédé plus de 3 milliards et demi d’euros d'actions de sa holding à des fondations caritatives et prévu de léguer l'essentiel de sa fortune, non pas à ses enfants, mais à des associations. Reste à voir maintenant s’il va faire un geste pour l’usine Lubrizol de Rouen et l’écosystème qui pâtit de l’incendie.
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