Marché de l'Immobilier : après des années de hausse, les ventes comme les prix baissent

Après des années d’euphorie, en 2023, l’immobilier n’est plus à la fête, l’activité recule. Selon la plateforme d’évaluation immobilière Meilleurs agents, le nombre de transactions a reculé en un an de 20%. Les prévisions tablent sur moins de 900 000 transactions d’ici la fin de l’année. En 2021 on était presque à 1 200 000.

L’une des causes est la remontée des taux d’intérêt (4% en moyenne), l’autre les conditions d’octroi des prêts qui se sont durcies. Il y a donc de moins en moins d’acheteurs potentiels sur le marché. Les primo-accédants, ceux qui achètent pour la première fois, se font plus rares. Le nombre de biens à vendre s’accumule et les vendeurs sont obligés de baisser leurs prix s’ils veulent concrétiser leur vente.

>>Immobilier : le leasing, ou comment louer d’abord pour acheter ensuite

Les logements perdent de la valeur

Dans l’ancien, les tarifs reculent dans la moitié des villes de l’hexagone avec des baisses importantes : moins 8% à Bordeaux ou Lyon en un an, moins 5% à Nantes. À Paris, c’est même historique : La capitale voit son mètre carré passer en dessous des 10 000 euros. Cette évolution représente depuis juillet 2020 une chute de 7%. 

Dans le neuf, les réservations de logement ralentissent : 40% en moins en un an. Et c’est tout un écosystème qui se grippe, comme il y a moins de demandes, la construction ralentit. Dans un contexte où les matériaux, avec l’inflation, restent plus chers qu’avant la crise.

Les investisseurs réfléchissent à deux fois avant d'acquérir un bien. Il faut plus de temps qu’avant pour rentabiliser l’achat d’une résidence principale, pareil pour un investissement locatif. D’autant plus que la taxe foncière augmente et que les normes écologiques se durcissent.

>>Immobilier : avec la hausse des taux d’intérêt, acheter est-il toujours rentable ?

Les professionnels s'inquiètent, parce que les taux vont continuer à augmenter et les capacités des ménages ne vont pas progresser de façon spectaculaire. Il ne devrait pas y avoir non plus de hausses de salaires suffisantes pour compenser. Ce cycle de baisses, tant sur le volume de ventes que du côté des prix devrait continuer en 2024 et même au-delà.