Paris 2024 : routiers, aiguilleurs du ciel, cheminots... les menaces de grève pour obtenir des avantages concernent de nombreux secteurs

Les routiers menacent de bloquer les Jeux olympiques pour obtenir de meilleurs salaires. Ils rejoignent le mouvement d'autres secteurs.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une opération escargot à Bordeaux, en mars 2022. (FABIEN COTTEREAU / MAXPPP)

Les syndicats routiers demandent au ministère des Transports un geste fort sur les salaires, sans quoi ils feront des grèves et des opérations escargot, pour bloquer les routes, mais aussi perturber les approvisionnements au moment des épreuves.

Utiliser la menace du blocage des Jeux, comme argument fonctionne, puisqu'à la SNCF, les cheminots ont obtenu des primes et des avantages pour les fins de carrière. L'ensemble est si généreux, qu'il en a coûté son poste à Jean-Pierre Farrandou, le PDG, qui ne sera pas reconduit pour un second mandat.

Il y a eu également des accords à la RATP, puisqu'en menaçant de faire grève pendant les Jeux, les syndicats ont obtenu des primes de 1 600 euros, et jusqu'à 2 500 pour les conducteurs, pour ceux qui travailleront pendant l'événement.

Les aiguilleurs du ciel ont eux aussi remporté des hausses de salaire, jusqu'à 1 000 euros nets par mois, mais aussi des jours de récupération et de meilleures pensions de retraite. Le coût total est estimé à 50 millions d'euros, répartis sur les compagnies aériennes, qui risquent de le répercuter sur les prix des billets d'avion dès l'été 2024.

D'autres secteurs menacent et obtiennent

Les syndicats continuent de faire pression et remportent parfois la partie, comme les éboueurs de Paris, qui toucheront entre 600 et 1 900 euros pendant les J.O. Cela dépendra du degré d'intensification de leur charge de travail, que ce soit lors de la préparation, de l'organisation ou de la participation au déroulement de l'événement.

Du côté de la santé, les syndicats de l'assistance publique des hôpitaux de Paris ont manifesté, mardi 14 mai alors que la direction a prévu, dès l'automne, des primes pour le personnel médical mobilisé pendant les Jeux. Les médecins pourraient toucher jusqu'à 2 500 euros la semaine, mais les syndicats demandent que cette gratification soit étendue à tous les agents présents.

Les pompiers ont également fait grève, jeudi 16 mai, pour dénoncer le manque d'effectifs, demander des moyens en plus et une prime J.O. La liste de ceux qui se mobilisent ne cesse de s'allonger et touche tous les pans de l'économie. Par exemple, les personnels de la Tour Eiffel, qui s'étaient déjà mis en grève, demandent eux aussi des compensations, car avec l'afflux de touristes, cet été, ils auront plus de travail.

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