Prêt-à-porter : la marque japonaise Uniqlo enregistre un bénéfice de plus de 3 milliards d'euros
Le géant japonais du prêt-à-porter, Uniqlo, voit son bénéfice bondir de 30% en un an pour atteindre plus de 3 milliards d'euros, en 2024. Un résultat bien au-delà des espérances pour ce fleuron nippon de l'habillement. Cette réussite tient essentiellement à une chose, son succès à l’international. Depuis le Covid, le groupe a intensifié sa présence aux États-unis, mais aussi en Asie. D’ailleurs, sa performance est en partie dopée par un effet de change lié à la faiblesse du yen.
Dans son pays d'origine, ses ventes ont plutôt tendance à ralentir à cause de la météo. Les températures clémentes au Japon du premier semestre ont plutôt joué contre Uniqlo, qui est spécialisé dans les doudounes et vêtements chauds. Uniqlo joue sur des produits basiques, techniques, fonctionnels, presque intemporels, entre le sport et le chic, mais aussi entre la mode et la technologie. La marque a, en effet, construit sa réputation sur des matières innovantes, comme ses doudounes très souples qui ne tiennent pas de place.
Des vêtements destinés à tout le monde
Ce positionnement est un des éléments de son succès et Uniqlo surfe sur ce concept appelé "Lifewear", avec des vêtements pas trop chers, qui s’adressent à tous, et qui ne visent pas un public en particulier. Cela se traduit dans ses ventes, puisqu'un gros tiers de sa clientèle a moins de 30 ans, 43% ont entre 30 et 49 ans et un quart a plus de 50 ans. La marque s’adressant autant aux hommes qu’aux femmes. Au total, le groupe vend plus d’1,3 milliard d’articles par an, dans 3 600 boutiques sur tout le globe.
Uniqlo veut d'ailleurs renforcer sa présence en Europe à Londres, en Italie, mais aussi dans l’hexagone, car la France est un marché important pour l'entreprise qui compte déjà une trentaine de magasins. Sa stratégie est d’ouvrir de nouveaux points de ventes pour viser la centaine de boutiques en France d’ici 2028.
Mais, pour la marque qui a fêté ses 40 ans en 2024, l’enjeu est de résister à la concurrence de marques de la fast fashion, qui cassent les prix, comme Shein, contre qui Uniqlo n’a pas hésité à porter plainte pour contrefaçon cet hiver. L’autre défi enfin pour l’enseigne nippone, souvent attaquée pour son manque de respect de l’environnement et des droits fondamentaux, est de convaincre qu’elle est exemplaire.
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