Réforme de l'assurance chômage : vers un allongement du délai de carence après un licenciement ou une rupture conventionnelle

La piste est étudiée par le gouvernement qui estime que la mesure pourrait inciter le demandeur d'emploi à retrouver plus vite un emploi.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un demandeur d'emploi dans une agence France Travail (photo d'illustration). (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Le gouvernement planche sur la réforme de l’assurance chômage et envisage d'allonger le délai de carence après un licenciement ou une rupture conventionnelle, a appris lundi 29 avril franceinfo de sources concordantes.

Actuellement, quand on s’inscrit à France Travail - anciennement Pôle emploi - il faut souvent attendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant de recevoir une allocation. Ce délai est calculé en fonction des indemnités de licenciement reçues en quittant son emploi. Aujourd’hui, il est plafonné à six mois, mais l'une des pistes du gouvernement est de l'allonger afin d'éviter que certains cumulent une indemnité de départ légale et une allocation chômage.

Objectif : faire des économies

En repoussant le déclenchement de l’indemnité chômage, le gouvernement veut aussi inciter le demandeur d’emploi à retrouver plus rapidement un travail parce que, sans autre ressource, il sera forcé de puiser dans l’argent touché de son employeur en partant. L’exécutif, pour l’instant, se contente de dire auprès de franceinfo que toutes les options sont sur la table. Il doit d'ailleurs revoir dans le courant du mois de mai les organisations syndicales et patronales dans le cadre d'une consultation. Mais cette piste intéresse particulièrement le gouvernement, car elle est, selon lui, socialement plus acceptable, étant donné qu'elle ne vient pas réduire le montant ou la durée des droits.

D’autres mesures sont à l’étude, comme le renforcement du bonus-malus sur les contrats courts, pour inciter les patrons à faire plus de CDD longs ou de CDI, et donc faire en sorte qu’entre ces contrats courts, les travailleurs pointent moins à France Travail. Ces pistes font bondir les patrons comme les syndicats. Si officiellement, elles visent à inciter les Français à reprendre plus vite un travail, elles ont aussi pour objectif de faire des économies. 

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