Télétravail : une année 2020 exceptionnelle mais un allègement en vue en 2021
Fin d’année, c’est l’heure des bilans dont celui du télétravail. Il a évidemment explosé cette année. Au premier mais aussi au deuxième confinement.
Les Français ont étonnamment presqu'autant télétravaillé pendant ce deuxième confinement alors qu’il était moins strict que le premier. En novembre, selon la Dares, qui dépend du ministère du Travail, un quart des salariés ( 27%) a été en télétravail au moins un jour par semaine, 40 % l’ont été entre deux et quatre jours et presque un sur deux, (44 %), tous les jours, soit les mêmes niveaux qu’en mars dernier.
Il faut rappeler toutefois que tous les postes ne peuvent pas être effectués depuis le domicile. Ce sont surtout les cadres qui peuvent télétravailler et ce sont surtout les grandes entreprises qui l’ont mis en place Enfin, dans l’économie française, il y a à peine un tiers des emplois qui sont 100 % télétravaillables, et un autre tiers qui ne le sont pas du tout.
Une rentrée moins contraignante
En janvier, à la rentrée, Élisabeth Borne invite les entreprises à lâcher un peu de lest. À partir du 7 janvier, la ministre du Travail préconise un retour sur site, au moins un par jour par semaine. Ce qui peut paraître étonnant car le virus circule toujours !
Mais Élisabeth Borne a aussi en tête ce que disent les psychologues du travail, les témoignages de salariés recueillis sur le numéro vert d’assistance que son ministère a mis en place. Beaucoup de télétravailleurs en ont marre d’être chez eux. La moitié se disent stressés, isolés, pas bien. Beaucoup estiment travailler beaucoup plus qu’au bureau. Résultat : six sur 10 veulent revenir sur leur site
C’est donc pour éviter des dépressions et des burn-out que la ministre se montre plus souple en janvier.
Les entreprises signent de plus en plus d’accords de télétravail
Patronat et syndicats ont d’ailleurs trouvé, il y a un mois, un compromis sur ce sujet au niveau national. Cet accord donne des repères : il ressemble plutôt à un guide, il n’est pas contraignant. Chaque entreprise peut définir ses propres règles avec les syndicats.
Certaines comme PSA vont jusqu’à faire le choix du tout télétravail mais pour l’instant, ça reste marginal. La plupart optent pour un mix : deux à trois jours en télétravail et le reste au bureau.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.