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Trafic aérien : Emirates tourne la page du Covid

Après des pertes records, la compagnie aérienne Emirates enregistre les plus gros profits de son histoire. À quoi tient cette remontada ?

Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un A380 d'Emirates à l'aéroport Nice-Côte-d'Azur (Alpes-Maritimes). (LAURENT VAREILLE / RADIO FRANCE)

Le redressement d'Emirates est spectaculaire. Cette compagnie retrouve sa place de première compagnie aérienne internationale, notamment en nombre de passagers : elle en a transporté 43 millions l’an dernier. Après des années noires, elle enregistre un bénéfice de plus de 2,5 milliards d’euros. Cela tient à la reprise du trafic aerien mondial. Emirates a très tôt bénéficié de la décision des autorités de Dubai, où elle est basée, de rouvrir leurs frontières sans attendre la fin de la pandémie alors qu’une bonne partie de l’Europe était encore confinée.

Emirates, ce sont 150 destinations internationales ouvertes. De quoi doper ses réservations, surtout que Dubaï est, juste après la France, la seconde destination la plus visitée au monde. De plus, la compagnie n’avait pas de problème d’avions car pendant le Covid, Emirates a conservé toute sa flotte, notamment ses Airbus A380, contrairement aux autres compagnies qui, souvent se sont séparées de leurs appareils. Du coup, elles se sont retrouvées coincées au moment de la reprise. Encore aujourd’hui, les compagnies passent des commandes d’avions à tour de bras. 

Emirates entend continuer sur sa lancée

Emirates vise 100 millions de passagers d’ici 2030. C’est pour ça d’ailleurs qu’elle signe de plus en plus de partenariats, y compris avec d’anciens concurrents comme avec la compagnie américaine United Airlines, avec qui elle était en rivalité et avec qui elle a fait alliance pour commercialiser ensemble 200 destinations. C’est un vrai virage stratégique, impensable il y a encore quelques temps. Dans l’aérien, en ce moment, la concurrence est rude et toutes les compagnies cherchent à étendre leurs offres. La demande est hyper forte, on est revenu quasiment aux niveaux d’avant la crise, les réservations pour cet été sont élevées malgré la hausse des prix des billets d'avion

Dans le même temps, des associations et militants écologistes se mobilisent pour limiter le trafic aérien, néfaste pour le climat : cette semaine à Toulouse, ou à Paris, plusieurs manifestations ont eu lieu pour un plafonnement des vols et l’instauration de couvre-feux dans les aéroports.

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