Chirurgie esthétique : peut-on tout faire ?
Au Japon, ce sont les lignes de la main qu’on redessine pour infléchir le cours du destin. En Corée du Sud, on veut les grands yeux du chat botté. Ou alors le nez en Tour Eiffel – oui, on appelle ça comme ça. Quand les Brésiliennes, elles, s’offrent des implants de mollet, et les Américaines donc, ce fameux Barbie Back. En France, c’est tout de même un peu plus compliqué…
Un cadre strict
Face à la croissance exponentielle du marché dans les années 90/2000, assortie de scandales à répétition, une loi a fini par compiler, en 2002, toutes les jurisprudences existantes, pour encadrer la pratique de façon assez stricte. Les praticiens doivent être inscrits au Conseil de l’ordre – vous pouvez en consulter la liste sur internet. Le cabinet de chirurgie esthétique, comme son bloc opératoire, doivent être certifiés aux normes établies par les hautes autorités de santé. Le patient, enfin, doit être informé des conditions de l’intervention, des risques encourus, et des complications éventuelles. D’où un entretien préalable obligatoire, au cours duquel on vous remet le devis de l’opération. D’où, également, ce délai de réflexion de deux semaines, tout aussi obligatoire, pendant lequel le chirurgien n’a pas le droit de vous demander la moindre somme d’argent. La plupart du temps, les praticiens se tiennent à carreau, tant les sanctions, financières notamment, sont lourdes.
La tentation de l'étranger
Résultat, aujourd’hui, la majorité des candidats à l’esthétique médicale, optent pour des actes plus légers, non chirurgicaux, qui peuvent, eux, être pratiqués par des médecins généralistes… En revanche, une jolie minorité se tourne vers le tourisme esthétique : dans certains pays étrangers, les opérations coûtent beaucoup moins cher… Elles sont surtout nettement moins encadrées.
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