Cet article date de plus de neuf ans.

Le geek de A à Zeid : Ghosting

Tout l'été avec Jean Zeid, France Info décrypte les expressions issues des nouvelles technologies et qui se sont peu à peu imposées, parfois jusque dans les pages des bons vieux dictionnaires. Aujourd'hui, c'est le mot "ghosting".
Article rédigé par Jean Zeid
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©)

C’est la version 2.0 de "Kramer contre Kramer". Le "ghosting" c’est en quelque sorte la rupture par la disparition numérique. Se rendre invisible, ne plus donner signe de vie sur les réseaux sociaux, ne pas répondre aux mails, SMS, message WhatsApp, bref, une manière de quitter quelqu'un version 2015. Sean Penn a par exemple connu ce traitement avec l'actrice Charlize Theron  au mois de juin dernier.

Le ghosting, une tendance qui s'accentue

Selon un sondage paru en octobre 2014 aux États-Unis sur près plus 1.000 adultes, 11% avaient déjà été le "fantôme" d’un ou d’une partenaire. Une autre enquête montrait de son côté” qu'environ 16% des hommes et 24% des femmes avaient été des fantômes à un moment ou à un autre de leur vie.

Si le terme est relativement nouveau, devenir le “ghost” de quelqu’un n’a pourtant rien d’une stratégie innovante pour sortir d’une relation, les psychologues parlent depuis longtemps d'agression passive. La série télé “Sex and the City” y consacrait d’ailleurs un épisode entier avant même que le terme de "ghosting" ne soit tendance.

Problème du ghosting ? Il laisse la victime totalement esseulé, déboussolé, sans réponse à ses nombreuses questions. La méthode pour en sortir parait-il ? Se dire simplement que cette personne est morte. Suivant ! Les nouvelles technologies ont amplifié ces fantômes dans la mesure où l’on peut aujourd’hui draguer d’un simple clic. Faire le mort sur Facebook, Twitter ou Instagram paradoxalement se voit d’autant plus. Une absence d’autant plus cruelle que l’exhibitionnisme numérique enfle d’année en année.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.