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Le geek de A à Zeid : un Kévin

Tout l'été avec Jean Zeid, France Info décrypte les expressions issues des nouvelles technologies et qui se sont peu à peu imposées, parfois jusque dans les pages des bons vieux dictionnaires. Aujourd'hui, un "Kévin".
Article rédigé par Jean Zeid
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Un Kévin est à l’origine un prénom masculin d'origine celte et irlandaise Coemgen signifiant "bel engendré" ou "beau garçon" en vieil irlandais. Un nom initialement donné en l'honneur de saint Kevin de Glendalough

Sauf que sur les forums et autre Tchat ne l’ont pas entendu de cette oreille gaélique. Non, un Kévin n’est pas pas un saint. Ce n’est pas un gars qui a inventé le E=MC² non plus même ce n’est n’est pas non plus un idiot du village.

Un kévin dans le langage internet, c’est un ado qui la ramène trop

Au départ, on trouvera sans doute un vrai Kevin venue sur les forums de jeu vidéo pour enquiquiner le monde en se croyant plus malin que les autres et en faisant, en prime, une faute par mot. Une grande gueule qui ne devrait pas l’être. Mais la véritable origine du Kevin, c’est le Régis. Popularisé par les sketches télévisés des Nuls "Régis est un con" dans les années 90, il est le véritable ancêtre du Kevin numérique et il est encore utilisé pour désigner les champions de la maladresse ou de la blague loupée.

Les geeks, qui adorent les prénoms pour moquer leurs congénères, ont enfin inventé le Gros Bill, en un ou deux mots. Dans l’univers des juex de rôle, le Gros Bill désigne un joueur qui cherche à rendre son personnage le plus puissant possible, le plus fort qui soit, au détriment des autres aspects du jeu comme le réalisme. Un terme péjoratif imaginé en 1981 dans une revue de jeu de rôle Casus Belli le Gros Bill  qui a même donné le substantif "grosbillisme", qui désigne le fait de jouer la puissance ? Bref, un bourrin qu’on a pu même croisé au cinéma. En 1985, Gros Bill était le surnom d’un personnage du film Subway, de Luc Besson.

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