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Agnès Verdier-Molinié : "Il n'y a aucune baisse de dépense"

Le premier président de la Cour des comptes Didier Migaud va présenter ce mardi le rapport public annuel de l'Institution. Il donnera son avis sur les perspectives de finances publiques pour 2014, et désignera quelques invraisemblances et abus dans les politiques publiques. Pour en parler, Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation pour la Recherche sur les Administrations et les politiques publiques.
Article rédigé par Fabienne Sintes
Radio France
Publié Mis à jour
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Le rapport annuel de la Cour des comptes a été publié pour la première fois en 1832. C'est la marque de fabrique de l'Institution et a longtemps été sa seule publication annuelle. La Cour a depuis changé ses habitudes et, en 2013, a publié en tout 40 rapports et 29 référés.

La Cour des comptes dénonce les tarifs préférentiels pour les cheminots et la SNCF. "Ce n'est pas cela qui permettra de faire les 50 ou 60 milliards d'économie, mais cela fait partie des petites choses que la Cour dit depuis des années et que nous aussi à la fondation iFRAP on a expliqué. Il y a aussi de grosses économies à faire et c'est là que nous attendons un calendrier de la part du gouvernement, " explique Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation pour la Recherche sur les Administrations et les politiques publiques.

Le rapport va pointer une quinzaine, une dizaine de points très précis sur les retraites, la SNCF, les contraventions, l'alimentation... "Il faut qu'il nous dise où il trouve les 50 milliards et ce n'est pas dans le rapport de la Cour des comptes que l'on trouvera ça. Ce que l'on attend de ce gouvernement c'est qu'il nous dise qu'il va économiser tant sur les dépenses sociales, locales, centrales d'ici 2017. Nous sommes à 1.200 milliards de dépenses pour 2014. Nous n'avons jamais atteint ce niveau-là. On est quasiment à 57% de la richesse nationale. "

Les Français doivent comprendre que l'on ne baisse pas la dépense. "Il n'y a aucune baisse de dépense. Il y a des économies qui sont faites par rapport à la dépense. Il n'y a pas de réformes structurelles et c'est là qu'il faut en venir. "

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