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Anina Ciuciu : "Il faut aller vers l'autre"

Je suis tsigane et je le reste, chez City Editions, Anina Ciuciu raconte sa vie des camps de roms à la Sorbonne où elle étudie. Au moment de la publication de son livre, début 2013, la stigmatisation autour des roms était forte, mais aujourd'hui elle est pire. La montée du sentiment antiroms étonne Anina Ciuciu.
Article rédigé par Fabienne Sintes
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

"Je m'appelle Anina, j'ai 22 ans et je suis Rom. J'ai
connu la misère, les insultes, les camps sordides. En France je n'ai pas
toujours mangé à ma faim, j'ai même dû faire la manche dans la rue pour
survivre. J'en suis humiliée à jamais.
"

"Aujourd'hui, on a l'impression que la question rom
est le problème majeur en France. Il y a une certaine instrumentalisation,
"
explique Anina Ciuciu. "La crise économique ne fait qu'accentuer le repli
identitaire et l'on tend à rejeter tout ce qui est différent et qui peu nuire.
Les campagnes médiatiques et politiques qui présentent le rom comme l'ennemi
numéro un tendent à accentuer ce phénomène.
"

Anina Ciuciu n'aime pas être un exemple car elle n'est pas
la seule dans son cas. Nombreux sont ceux qui aimerait avoir la possibilité de
faire des études.

On parle beaucoup en ce moment d'intégration illusoire, c'est-à-dire
que même si l'on fait des efforts les Roms ne veulent pas s'intégrer. "Ce
n'est pas représentatif de la réalité. Beaucoup souhaitent s'intégrer et on ne
leur en offre pas la possibilité. Le premier pas est d'offrir la scolarité,
mais il faut aussi offrir des conditions de logement dignes.
"

"Il faut aller vers l'autre et essayer de connaître sa culture, et se
rendre compte que ce sont des gens tout à fait acceptables.
"

Lire un extrait de Je suis tsigane et je le reste , chez City Editions

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