Bernard Cholley : "Rien ne vaudra jamais un coeur naturel"
Le Professeur Bernard Cholley tient à saluer le courage du patient. "Après 75 jours passés aux côtés de ce patient, ma première pensée va vers ce monsieur, sa famille, et je voudrais lui rendre hommage pour son courage. C'est une énorme aventure que de s'embarquer dans un pareil projet. Sa famille a été remarquable de dévouement et de dignité. "
Les patients auxquels sont proposés de tels projets sont en phase terminale et savent qu'on ne peut rien leur proposer d'autres. "Il faut imaginer ce qu'est la vie des ces gens là, hospitalisés toutes les semaines ou les 15 jours pour avoir des médicaments, pour sortir d'une situation intenable. On les approche quand on sait que leur espérance de vie se compte, au mieux, en mois. "
Lorsqu'ils proposent une solution d'essai aux patients, les médecins ne savent pas combien de temps cela va durer. "On part pour plus, mais on est obligé de reconnaître qu'il y a une part d'inconnu et le patient sait qu'il est le premier et qu'il y a une part d'aventure. Rien ne vaudra jamais un coeur naturel et on ne mettra celui-là que chez des gens dont le coeur natif n'est plus à même de fonctionner. "
"Aujourd'hui, il faut que l'on sache impérativement ce qui s'est passé et que l'on embarque pas d'autres patients dans une aventure sans lendemain s'il y a un problème fondamental. "
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