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Bugaled Breizh : "Le couperet d'une non démarche de la justice" (Eric Lemétayer)

Le 15 janvier 2004, le Bugaled Breizh coulait dans les eaux internationales, au large du cap Lizard (extrémité sud-ouest de la Grande-Bretagne). Les cinq marins à bord, Yves Gloaguen, Georges Lemétayer, Pascal Le Floch, Patrick Gloaguen, Eric Guillamet, sont décédés suite au naufrage du bateau de pêche. Dix ans après, le non lieu qui se profile fait bondir les familles. Témoignage d'Eric Lemétayer, fils de Georges Lemétayer.
Article rédigé par Fabienne Sintes
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©)

Le Bugaled Breizh ("Enfants de Bretagne") a sombré
dans des conditions météorologiques plutôt bonnes. Depuis, la longue enquête
judiciaire, aiguillonnée par l'obstination des familles et du monde maritime,
n'a apporté aucune explication plausible à ce naufrage. En octobre 2013, les
juges ont annoncé la fin de leur enquête, laissant entendre l'imminence d'un
non-lieu.

"Le non-lieu est le couperet final d'une non démarche
de la justice française depuis un certain temps, couronnée par l'arrivée d'un
ministre de la Défense breton, mais qui a décidé de chausser les chaussures de
ses prédécesseurs dans cette affaire : ne pas reconnaître la possibilité d'un
naufrage par un sous-marin,
" explique Eric Lemétayer.

Le sous-marin britannique, le Turbulent, serait responsable
du naufrage, estime Lemétayer. "Je n'étais pas en mer, mais en
travaillant le dossier avec mon avocat on s'est rendu compte que beaucoup d'éléments
n'étaient pas clairs sur le Turbulent. Donc, nous avons fait des demandes bien
précises pour avoir des explications. Mais, elles ont été balayées par les
contre-expertises d'un amiral, membre de l'Otan, et donc il est juge et parti.
"

Fin 2013, l'association SOS Bugaled a été créé afin de continuer envers et contre
tout à faire éclater la vérité, explique Jacques Losay, l'un de ses
fondateurs, également réalisateur d'un film sur le naufrage, Silent
Killer
.

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