Caroline Fourest : "Les Femen sont dans l'action pacifique"
Caroline Fourest a accompagné Inna dès le premier jour de son exil à Paris. Elle s'est engagée avec elle, parfois contre elle. Lors des combats de rue face à Civitas, pour sauver Amina en Tunisie. Paris serait-elle redevenue la capitale de la révolution ? Bien plus que le portrait d'une héroïne fascinante, ce livre raconte l'odyssée d'une frondeuse tourmentée, tentée par le nihilisme, qui exige en tout la liberté mais s'impose une vie de soldate.
Dans ce récit, tout est vrai : la solitude, la force d'âme, le goût un peu âcre de la vérité. Tour à tour enquêtrice, conseillère, amie, amoureuse et femme libre, Caroline Fourest raconte à la fois ses doutes, leurs combats et leur romance. Et pour la première fois, se livre.
"Ce livre n'est pas un portrait. Ce n'est pas un livre sur les Femen, ni sur Inna Shevchenko, on est dans un récit qui a les codes du roman parce que ce que nous avons traversé ensemble est assez romanesque, parce que le personnage est un personnage de roman. Je me suis servie de nos deux personnages pour dépeindre l'engagement aujourd'hui, avec sa part d'ancien et de nouveau, " explique Caroline Fourest.
"Quand je l'ai interviewé, j'avais une guerrière qui surjouait la posture. Inna est en permanence dans la guerre et moi dans le combat. " Tombée sous le charme d'Inna, Caroline Fourest va être submergée par elle. "Je ne pouvais pas raconter nos disputes, sans raconter ce contexte-là. Nos disputes étaient politiques mais aussi personnelles. Le livre est devenu le maître du récit, et ce n'est pas moi qui l'aie voulu. J'étais obligée de la revoir pour ce projet alors que je voulais fuir. "
Les Femen
"Elles sont dans l'action pacifique, elles prennent des coups et n'en donnent pas. Tant qu'elles restent sur cette ligne, et que la majorité continue de faire vivre cette utopie de vivre dans un monde plus égalitaire, je continuerai à la défendre. "
"On vit une crise au niveau, de la batailles des idées, où les politiques ne sont pas du tout à la hauteur et où certains éditorialistes ne sont pas à la hauteur de ce besoin d'incarner des références tout en continuant à être dans la critique. "
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